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Un international français souhaite quitter l’AS Monaco pour devenir imam

Convoqué à plusieurs reprises chez les jeunes en équipe de France, le latéral de l’AS Monaco Yarouba Cissako, grand espoir du club, veut quitter le pays et rejoindre le Moyen-Orient pour devenir imam.

ERRATUM : Suite aux informations révélées par le journal "Le Parisien" dans son édition du 8 septembre 2015, que nous avons relayées dans cet article, le joueur de l'AS Monaco Yarouba Cissako a tenu à publier un démenti. "Je tiens à réagir/dénoncer de la manière la plus ferme l'ensemble du contenu de l'article du Parisien écrit par [Florent Fieschi] sur moi et paru hier, [le 8 septembre]. Mon intention de devenir imam est absolument fausse. Je n'ai ni la vocation ni les compétences pour l'être", explique le joueur par l’intermédiaire d’un compte twitter récemment créé. Au sujet de la supposée altercation avec la kiné du club, Cissako précise également : "Moi et Sophia Nigi nous accordons un grand respect mutuel, et je me réserve la possibilité d’une action en justice pour obtenir réparation". Ces propos s’ajoutent à ceux du représentant du joueur, interrogé le 9 septembre dans "L’Équipe", et qui démentent également les information du "Parisien".

À 20 ans, rares sont les joueurs qui rêvent déjà de Moyen-Orient. Destination dorée des préretraités du football occidental, le Golfe pourrait bien voir débarquer prochainement un grand espoir du football français.

À Monaco, le latéral franco-malien Yarouba Cissako est dans l’impasse. Grand espoir du club, sélectionné à plusieurs reprises chez les jeunes sous le maillot bleu, le joueur souhaite désormais quitter le Rocher.

Dans son édition du mardi 8 septembre, le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France explique que Cissako souhaite quitter le club de la principauté pour "devenir imam", selon l’un de ses proches. Formé à Monaco, il aurait signifié à ses dirigeants son désir de rejoindre un club où "l'Islam est ancré dans la culture du pays".

Depuis, la direction monégasque a bien tenté de lui trouver un point de chute, pour l’instant sans succès. Le défenseur, prêté au club belge Zulte Waregem l’an passé, a été un temps pressenti à Galatasaray, en Turquie, mais les discussions n’ont pas abouties.

"Parfois, il allait trop loin"

Pour l'heure, c'est le statu quo. La semaine passée, Cissako n'a même pas été retenu pour évoluer avec la réserve monégasque. Un terrible gâchis, de l’aveu de l’un de ses formateurs à l’ASM, Bruno Irles. "Il a un Raggi dans chaque jambe. [...] et même par rapport à Fabinho, je le trouve meilleur défensivement", explique Irles au quotidien, comparant le jeune espoir à deux titulaires indiscutables de l'effectif monégasque.

Le formateur, aujourd’hui sous contrat à Arles-Avignon, ne paraît toutefois pas surpris par la trajectoire du joueur. "Il est très religieux. […] Quand on ne le connaît pas, ça ne se voit pas forcément car il n’a pas de barbe, il ne s’habille pas avec une djellaba. Mais dans sa vie, la religion tient une place importante. […] Parfois, il allait trop loin, mais lui-même s’en rendait compte. […] Mais il ne m’a jamais posé de problème", développe Bruno Irles.

La radicalisation de la position du jeune homme serait pourtant liée à un incident spécifique : Cissoko n'aurait pas accepté que Sophia Nigi, kiné au centre de formation de l'ASM, exerce sa profession en portant des habits de sport (un short et un tee-shirt), une tenue que le joueur jugerait "inadaptée", explique l’article publié par Le Parisien.

Apprécié de son entraîneur Leonardo Jardim et de l’ancien directeur technique du club Luis Campos, le latéral de l’ASM semble aujourd’hui avoir rompu toute discussion avec la direction de l’ASM. Sur le site du club, il n’apparait ni dans l’effectif pro, ni dans celui de la réserve.