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Le pape simplifie les procédures "d'annulation" du mariage

Le pape a décidé ce mardi de simplifier les procédures en vigueur de l'Église permettant "d'annuler" un premier mariage catholique en vue de la célébration d'un second. Le souverain pontife a demandé à ce que l'acte puisse être gratuit.

Annuler son mariage catholique plus simplement devrait sans doute être possible d’ici peu. Le pape François a simplifié et abrégé mardi 8 septembre les procédures de reconnaissance de "nullité" des mariages, pour les rendre plus accessibles. Un grand pas pour les divorcés qui souhaitent se remarier devant l'autel.

Dans une lettre "motu proprio", Jorge Bergoglio a décidé qu'une seule sentence suffira pour décréter la nullité, supprimant la double décision de deux instances qui était requise auparavant. L'appel au tribunal du siège apostolique romain, la Rote, reste possible, mais exceptionnel.

>> À lire sur France 24 : "Le pape François appelle à ne pas exclure les divorcés remariés"

Un processus abrégé est prévu dans les diocèses pour les cas de nullité les plus évidents. Dans ce cas, c'est l'évêque du diocèse qui devient lui-même juge, afin que les jugements respectent "l'unité catholique dans la foi et la discipline". Le souverain pontife a également réclamé aussi que les procédures deviennent gratuites pour les requérants, avec l'aide des conférences épiscopales.

En revanche, l’Église insiste sur une nuance importante. L’Église "n’annule" pas le mariage en tant que tel, elle "annule le lien" contracté entre deux personnes. Le pape a d’ailleurs réaffirmé le principe de l'indissolubilité du mariage, et refusé tout laxisme. On parlera donc ici de "nullité du lien".

Selon le Saint-Père, il ne s’agit pas de brader le mariage catholique mais de répondre à des couples en difficulté qui ont divorcé sans savoir qu’il était possible de revenir vers l’Église. Dans sa lettre, le pape évoque "l'énorme nombre de fidèles" qui ne peuvent pas aujourd'hui faire des recours en annulation "en raison de la distance physique et morale" avec les "structures juridiques" de l'Église.

Avec AFP