
Au menu de cette revue de presse française, lundi 7 septembre, François Hollande face à la crise migratoire, provoquée par les violences du groupe Etat islamique, en Syrie notamment. Deux sujets sur lesquels il est attendu lors de la conférence de presse qu’il doit tenir ce matin.
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A la Une de la presse française, ce matin, François Hollande face à la crise migratoire, provoquée par les violences de l’organisation Etat islamique.
D’après le Figaro, le président se trouve «pris en étau» entre ces deux phénomènes, décrits comme «les deux revers de la même médaille» - deux crises que François doit évoquer ce matin lors de la 6ème conférence de presse semestrielle de son quinquennat. S’agissant de la question des réfugiés, il devrait détailler le plan franco-allemand, qui consiste à rendre les quotas, pour répartir l’effort. Quant à la lutte contre le groupe EI, le président «ne devrait pas annoncer de frappes stricto sensu», selon une source proche de l’Elysée, mais évoquer «des moyens supplémentaires permettant de lutter plus efficacement contre Daech, notamment en Syrie».
Comment sortir du chaos syrien? La question fait débat. «Elle est d’une telle complexité, le bilan des interventions extérieures récentes en Irak, en Libye (est) si catastrophique que les discours des nouveaux va-t-en-guerre – plutôt silencieux il y a quatre ans –, réclamant désormais l’envoi rapide de troupes au sol des pays occidentaux, tombent à plat», écrit la Croix, pour qui «les seules solutions au drame syrien et à la fuite des réfugiés passent par la diplomatie. La forme de la crise et son histoire récente imposent d’associer à la négociation les Iraniens et les Russes et commandent aussi d’agir sur les rois de l’ambiguïté – les Saoudiens et les Turcs –, trop généreusement présentés dans cette affaire comme nos alliés». Des bombardements français en Syrie seraient «une erreur stratégique», juge le spécialiste en géopolitique François Heisbourg dans Libération.
Bousculé par la crise des réfugiés, en manque de résultats sur l’économie, François Hollande n’aurait «renoncé en rien à 2017», d’après l’Opinion. Le quotidien juge lui aussi que le président est «contraint d’ajuster sa ligne pour conserver une petite chance» de l’emporter lors de la prochaine présidentielle. Alors qu’un sondage le donne perdant dès le premier tour, Libération a établi «le rétroplanning infernal pour sa dernière année «utile»», puisqu’à la rentrée prochaine, celle de 2016, ce sera déjà le début de la campagne. Un message reçu 5 sur 5, à en croire les Echos, qui annoncent que le président va probablement annoncer un nouveau geste fiscal en faveur des classes moyennes dès aujourd’hui et a fixé au début de l’année prochaine la présentation de la loi réformant le Code du travail. C’est une mesure que la gauche de la gauche juge toutefois trop à droite. «Gauche ou droite, on ne s’y retrouve plus», constate le Parisien.
Enfin, la mobilisation des Français en faveur des réfugiés syriens. Alors que l’Humanité se demande si «les solidarités citoyennes» parviendront à faire «vaciller l’Europe forteresse», la Croix fait état d’un sondage qui indique que les Français restent très partagés: 55 % d’entre eux estiment que la France ne doit pas imiter l’Allemagne. Les Français restent prudents, même si les manifestations de solidarité se sont multipliées - d’où l’apparition d’un nouveau souci pour Hollande, relevé par les Echos: comment surmonter cette fracture, comment coller à une opinion si divisée?
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