Alors que l'Europe s'indigne du sort des migrants qui tentent de se réfugier à l'intérieur de ses frontières, le Royaume-Uni serait prêt à accueillir 15 000 réfugiés syriens, rapporte dimanche l'hebdomadaire "Sunday Times".
Face aux pressions, le Royaume-Uni devrait accepter d'accueillir 15 000 réfugiés syriens, rapporte dimanche 6 septembre l'hebdomadaire britannique "Sunday Times". Un signe que Londres suivrait le mouvement plus global en Europe pour faire face à la crise des réfugiés, qui a particulièrement touché l'opinion publique cette semaine.
Au niveau national et international, le Premier ministre britannique David Cameron a été pressé de s'occuper de la crise des réfugiés. Jeudi, il s'était dit "profondément ému" par les images montrant le corps d'un petit Syrien de trois ans, Aylan Kurdi, retrouvé noyé sur une plage en Turquie. Il prévoit désormais d'étendre le programme britannique de relogement des personnes vulnérables, d'accepter environ 15 000 réfugiés et de lancer des opérations militaires contre les passeurs, affirme le "Sunday Times".
"La crise est là pour durer"
Le Royaume-Uni a accepté sur son sol 216 réfugiés syriens depuis un an, et quelque 5 000 Syriens y ont obtenu le droit d'asile depuis le début en 2011 de la guerre civile qui dévaste leur pays - nettement moins que dans des pays comme l'Allemagne, la Suède ou la France. Londres a choisi de ne pas participer à un système de quotas pour prendre en charge les demandeurs d'asile à travers l'Union européenne, malgré les demandes pressantes de cette dernière pour une répartition plus équitable.
"Nous sommes face à un événement dramatique. La crise est là pour durer", a affirmé vendredi la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, réitérant son appel auprès des pays membres pour s'attaquer au problème.
La Turquie, qui voit transiter des milliers de réfugiés sur son sol, a elle aussi appelé à l'action. "Nous attendons du monde qu'il consacre plus d'attention à cette crise humanitaire", a déclaré le vice-Premier ministre turc Cevdet Yilmaz, en bouclant à Ankara une réunion des grands argentiers du G20, les 20 principales économies mondiales.
Avec AFP