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France 24 poursuit son voyage sur les traces de migrants qui arrivent en masse aux portes de l'Europe. Notre équipe a rencontré des Irakiens à Belgrade, dont l’une des priorités est de recharger leurs indispensables smartphones.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe cette année. De Thessalonique, en Grèce, jusqu’à Calais, dernière étape avant le Royaume-Uni, une équipe de France 24 suit la route empruntée par ces milliers de migrants, jetés sur les routes par la guerre et les persécutions.
Aujourd'hui notre équipe - Fernande Van Tets, Karim Hakiki et Adel Gastel - s'arrête à Belgrade, à la rencontre d'Irakiens venus dans la capitale serbe pour recharger leurs batteries, au sens propre comme au figuré.
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Hussein et Tarek viennent d’Irak. Ils ont laissé leur famille à Bagdad. Belgrade, la capitale serbe représente pour eux une étape de transition.
Ce matin, avant de partir, ils se sont regroupés avec d'autres Irakiens dans un parc juste à côté de la gare pour préparer leur départ vers la Hongrie. Mais avant de partir, il leur reste une dernière chose indispensable à faire avant de partir : recharger leurs téléphones. "Dès qu’ils arrivent ici, ils essayent de trouver une carte SIM pour se connecter à leurs familles pour leur donner des nouvelles", rapporte Karim Hakiki.
Les migrants suivis par les reporters de France 24 utilisent énormément les nouvelles technologies pour leur long voyage. "Nous ne manquons pas de nourriture. Le problème c’est d’avoir des téléphones portables pour rassurer nos familles", confie Tarek, ancien avocat irakien. "Quand nous prenons un taxi pour avancer nous savons grâce aux GPS des téléphones s’il s’agit de la bonne route", explique Hussein, un ancien loueur de voitures. En outre, des applications permettent aux migrants de se parler entre eux comme avec un talkie-walkie.
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Toujours est-il, que, pour eux, l’accès à l’électricité reste un problème quotidien récurrent. Certains Serbes ont développé tout un commerce de cartes SIM ou d’endroits où ils leur fournissent l’électricité. "Ici c est gratuit pour les migrants, ils peuvent recharger leurs téléphones", témoigne Goran, un patron de cafétéria qui prête volontiers ses prises électriques.
Et d’ajouter : "Mais il y a toujours des malins qui en profitent et demandent aux migrants de payer. Je connais un migrant qui avait un chargeur et à qui on a demandé de payer un euro pour 10 minutes de charge".