
Un double attentat a fait plusieurs dizaines de morts et une centaine de blessés, jeudi matin, près d'un camp de l'armée camerounaise à Kerawa, dans le nord du pays.
Au moins 30 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide, dans la matinée de jeudi 3 septembre à Kerawa, une ville située dans l'extrême-nord du Cameroun, à la frontière du Nigeria, selon plusieurs sources sécuritaires.
Une première explosion s'est produite vers 11 h locales (10 h GMT) dans le marché de la ville, avant d’être suivie par une seconde explosion "qui a eu lieu à 200 mètres du camp militaire", a précisé un policier, sous couvert d'anonymat. Des premiers soins aux victimes ont été apportés par des militaires sur place mais il n'existe aucune structure de santé, pas plus que de Croix-rouge, dans cette localité d'environ 50 000 habitants, peuplée en majorité d'éleveurs musulmans.
L'Extrême-Nord, frontalier du Nigeria et du Tchad, est depuis deux ans la cible régulière de raids meurtriers, d'enlèvements et désormais d'attentats-suicides, jusque-là inédits dans ce pays. En effet, cinq attentats-suicides, attribués aux islamistes nigérians de la secte radicale Boko Haram ont frappé cette même région au cours du mois de juillet, faisant une cinquantaine de morts.
Le Cameroun est engagé dans une coalition régionale de lutte contre Boko Haram aux côtés du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Bénin.
Avec AFP et Reuters