Difficile d'entrer en Serbie et difficile d'en sortir pour les migrants. À Presevo, un camp accueille un flot incessant de personnes, essentiellement syriennes, qui ont fui leur pays avec femmes et enfants. C’est là que les autorités serbes délivrent un laissez-passer permettant aux candidats à l’exil de poursuivre leur périple à travers le pays, puis le reste de l’Europe. Débordés, les policiers sont sur les dents.

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"Pourquoi ils envoient l'armée ? Je suis un simple migrant, regrette un homme. Je veux mes papiers pour pouvoir quitter ce pays. Ni plus, ni moins. Juste mes papiers."

Ceux qui franchissent la barrière doivent s'enregistrer. Ils ont ensuite un délai de 72 heures pour quitter le pays. Uday, rencontré en Grèce par l’équipe de reporters de France 24 alors qu’il s'apprêtait à entrer en République de Macédoine, est là. Il est seul. Ses proches ont déjà obtenu le précieux sésame.

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"Ma famille s'est enregistrée hier, mais moi je suis encore ici. Je vais peut-être les rejoindre dans deux jours mais je n'en suis pas sûr, s’inquiète-t-il. Ils sont partis à Belgrade pour ensuite traverser la frontière. Comment pourrai-je les rejoindre ensuite ?"

Dans le camp, rien n’a été prévu pour accueillir autant de personnes. Les commodités sont à peine suffisantes. Une humiliation pour certains. Uday refuse de vivre de la charité des pays d'accueil.

"Je suis un migrant et je respecte les règles dans les pays où je vais, se justifie-t-il. Je vais travailler et étudier. Je ne vais pas prendre leur argent sans contrepartie".

D’ailleurs, il n’aime pas le terme de réfugié. "Je vais travailler et je vais construire le pays, comme eux", assure Uday.