On commence cette revue de presse internationale en Belgique, où le nombre de demandeurs d’asile qui se sont présentés devant l’Office des étrangers a atteint un record, hier, plus de 1000 personnes en début de journée.

1000 demandeurs d’asile, c’est quatre fois plus que la capacité d’accueil du service, d’après Le Soir, qui raconte que des centaines de migrants en sont réduits à dormir dans des campements de fortune ou dans les parcs alentour, un «chao » qui a amené l’ONG Médecins du monde à installer un cabinet de consultation mobile devant l’Office des Etrangers, pour distribuer de l’eau, des tentes et recevoir en consultation des dizaines de personnes, dont certaines se seraient  blessées en passant la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Le Soir salue le discours d’Angela Merkel, son appel au  «respect des droits de l’homme et des traités internationaux, et surtout des valeurs sur et pour lesquelles l’Europe s’est construite». «Par ses paroles et ses actes, la chancelière se profile comme l’un des grands dirigeants qui, dans l’histoire, ont assumé leurs difficiles responsabilités en plaçant au premier rang de leurs priorités la préservation de l’humanité, de la démocratie et le triomphe de la raison». «Angela Merkel a enfin trouvé les mots justes», écrit Die Welt, très remonté, ce matin, contre la façon dont la plupart des pays européens gèrent la crise. Pour le journal, l’UE se serait transformée en «club d’égoïstes», en particulier depuis l’élargissement de 2007, un club où chaque membre «pense uniquement à lui-même, sans que le gouvernement de l’Union puisse y faire quoi que ce soit». The New York Times, qui évoque la clôture barbelée érigée à la frontière entre la Hongrie et la Serbie, fait part de son inquiétude de voir la crise migratoire remettre en question «l’engagement européen d’effacer les vieilles frontières», en évoquant un «test» pour une valeur fondamentale de l’UE, la libre-circulation des biens et des personnes. Les barbelés d’une Europe tentée de se barricader, qu’on retrouve dans un dessin du China Daily.

L’Europe se trouve aussi confrontée à la crise en Ukraine, où l’adoption par les députés d'un projet de loi octroyant une plus grande autonomie aux régions séparatistes de l'est du pays a tourné à l’affrontement, hier. Les violences qui ont opposé les forces de l’ordre aux nationalistes, qui ont fait un mort chez les policiers et une centaine de blessés devant le Parlement, à Kiev, font la Une du Wall Street Journal. The Independent évoque une «furie nationaliste» émanant notamment de membres du parti d'extrême-droite Svoboda. Ces militants perçoivent le projet de loi défendu par le gouvernement comme «anti-ukrainien» et «pro-Poutine». Pour The Kiyev Post, qui parle d’un «ennemi de l’intérieur», l’extrême-droite doit à présent quitter la scène politique «pour de bon», «et laisser les affaires du pays à la part civilisée de la société ukrainienne». « Yanoukovitch (le président ukrainien chassé du pouvoir par la révolution de Maïdan), n’a pas réussi à vaincre les Ukrainiens par la violence, et ni l’extrême-droite ni Svoboda n’y parviendront».

On termine avec cette déclaration du rappeur Kanye West, qui a affirmé, dimanche, qu’il avait décidé «concourir à la présidentielle de 2020». Le responsable presse de la Maison Blanche, invité par les journalistes à réagir à cette déclaration, a dit avoir «hâte de connaître le slogan qu’il va afficher sur sa casquette». Ce qui donne lieu à pas mal de supputations de la part d’Us Magazine.

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