
L'organisation État islamique a réduit à néant une partie du temple de Bel, un des monuments romains emblématiques de la ville syrienne de Palmyre. L'EI a déjà détruit ce mois-ci le temple antique de Baalshamin.
Une partie du temple de Bel, joyaux de la ville antique de Palmyre, vient à son tour de partir en poussières. L’organisation État islamique (EI) a détruit des pans de l’édifice, un des monuments romains emblématiques de la ville syrienne de Palmyre, a rapporté dimanche 30 août l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'OSDH, qui cite des sources sur place, précise qu'il ne connaît pas encore l'ampleur des dégâts infligés à ce temple dédié au dieu Soleil, qui était dans un état de conservation remarquable.
Baalshamine
Le groupe jihadiste, qui s'est emparé de Palmyre il y a trois mois, a déjà détruit ce mois-ci un autre édifice du site antique, le petit temple de Baalshamin. Des images satellite confirment désormais la destruction du temple. L’acte, revendiqué par l’EI, a suscité de vives condamnations internationales.
Les images montrent que le temple, érigé en l'an 17 et considéré comme l'un des joyaux de ce site antique, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, "a été réduit en pièces", a précisé Einar Bjorgo, le porte-parole de l'institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar).
L'EI a publié mardi des photos de la destruction du temple, qui a eu lieu dimanche dernier, montrant des militants plaçant de petits récipients cylindriques, contenant probablement des explosifs, à l'intérieur du temple ainsi que sur des colonnes. Les photos montrent également une énorme explosion, puis un amas de décombres sur ce qui semble l'emplacement du temple.
Une semaine avant la destruction du temple, l'EI avait décapité l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Assaad, 82 ans.
Avec Reuters