
L'ouverture, vendredi à La Rochelle, de l'université d'été du Parti socialiste, a été marquée par des propos critiques sur les 35 heures tenus la veille par le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. Polémique.
Le grand rendez-vous estival du Parti socialiste s'est ouvert vendredi 28 août à La Rochelle sur fond de polémique. La sortie d'Emmanuel Macron sur les 35 heures et la crise ouverte chez les écologistes après les départs de Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont alimenté les commentaires et critiques.
Le ministre de l'Économie - qui ne sera pas présent à la grand-messe du PS mais s'est rendu à l'université du Medef - a en effet une nouvelle fois déclenché des réactions courroucées dans son camp en critiquant jeudi la mise en place des 35 heures. Penser que "la France pourrait aller mieux, en travaillant moins, c'étaient des fausses idées", a-t-il lâché devant les représentants des chefs d'entreprise.
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"Le moins que l'on puisse dire est que cette phrase est une fausse bonne idée", a réagi le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.
Représentant de l'aile gauche, le député du Cher Yann Galut a été plus virulent. "La bataille de la réduction du temps de travail, c'est une bataille historique. Il a quelque part insulté Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry", a-t-il lancé sur France Info, accusant Emmanuel Macron de "renier toutes les valeurs de la gauche" et demandant une "clarification" à Manuel Valls.
"Petites phrases"
La clarification, plutôt cinglante, ne s'est pas fait attendre : "pas de remise en cause des 35 heures", a assuré depuis Châlons-en-Champagne Manuel Valls qui s'en est pris à ces "petites phrases" qui font "du mal à la vie publique".
L'intéressé lui-même a fait machine arrière, assurant dans une déclaration transmise à l'AFP qu'il ne "parlai(t) pas des 35 heures" et que le travail demeure "le plus beau combat de la gauche".
Refusant d'alimenter la polémique, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a invité ses camarades à rester "calmes, sereins" et annoncé qu'il aurait une explication "franche" avec le locataire de Bercy en début de semaine prochaine.
Ces frictions interviennent alors que l'aile gauche du PS s'alarme des projets du gouvernement s'agissant du droit du travail, et de l'affectation des crédits du Pacte de responsabilité.
Avec AFP