
Deux hauts-gradés de l'armée irakienne ont péri, jeudi, dans un attentat à la voiture piégée au nord de Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar en Irak. Les jihadistes de l’EI ont revendiqué l'attaque.
Deux généraux irakiens ont été tués, jeudi 27 août, dans un attentat-suicide contre un quartier général de l'armée dans la province d'Al-Anbar, en Irak. Le général Abdelrahman Abou Raghif, numéro deux du commandement militaire dans cette vaste province de l'ouest, et le général de brigade Safin Abdoulmajid, commandant de la 10e division, sont morts, de même que trois autres personnes, dans cette attaque, a déclaré le porte-parole des opérations conjointes, le général Yahya Rassoul. Au moins dix personnes ont également été blessées.
D'après l'armée irakienne, plusieurs autres "martyrs héroïques" ont été tués dans cet attentat, perpétré par un kamikaze qui a fait exploser sa voiture bourrée d'explosifs dans la banlieue d'Al-Jaraishi, au nord de la capitale provinciale Ramadi.
L'attaque a été revendiquée par les combattants de l’organisation de l’État islamique (EI) dans un communiqué publié sur Internet. L’organisation jihadiste, qui contrôle Ramadi et l'essentiel d'Al-Anbar, a par ailleurs assuré que cette attaque avait été perpétrée par quatre kamikazes.
Par ailleurs, trois personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée pilotée par un kamikaze, qui a visé un poste de contrôle de la police à Badjoua, à 15 km au nord-ouest de Kirkouk.
Reprendre Ramadi aux insurgés
Deux hauts-gradés en charge des opérations à Al-Anbar avaient déjà été blessés cette année, et d'autres tués en 2014, année durant laquelle le gouverneur de la province a également été blessé.
Ce dernier attentat survient alors que l'armée et la police irakiennes, appuyées par des miliciens chiites, des combattants de tribus sunnites et par l'aviation de la coalition internationale, s'emploient à reprendre aux insurgés sunnites Ramadi, ville à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad.
Ces opérations militaires n'ont pour l'instant pas abouti, malgré le déploiement de quelque 3 000 soldats irakiens formés et équipés par la coalition internationale conduite par les États-Unis.
Avec AFP et Reuters