
Des explosifs, une explosion, puis des décombres : l'organisation de l'État islamique (EI) a diffusé une série de clichés, mardi, montrant la destruction du temple de Baal, à Palmyre.
L'organisation de l'État islamique (EI) s'était de nouveau attiré les foudres de la communauté internationale après avoir détruit dimanche le célèbre temple de Baal, à Palmyre. Deux jours plus tard, mardi 25 août, l'EI publie sur les réseaux sociaux, des photos de l'opération de destruction. Des clichés authentiques, selon les informations de France 24.
L'EI exhibe ainsi une série de cinq images, qui montrent des jihadistes plaçant des récipents cylindriques, contenant probablement des explosifs, à l'intérieur du temple ainsi que sur des colonnes. L'une des photos montre une énorme explosion et une autre un amas de décombres, sur ce qui semble être l'emplacement du temple.
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L'organisation jihadiste a pris le contrôle en mai de la ville de Palmyre, dans le centre de la Syrie. Datant de l'époque romaine, le sanctuaire de Baalshamin était considéré comme l'un des joyaux du site antique de la ville, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. La directrice générale de cette organisation, Irina Bokova, avait dénoncé dimanche un "crime de guerre et une perte considérable pour le peuple syrien et l'humanité". "Nos plus sombres prédictions sont malheureusement en train de se réaliser", avait de son côté réagi Maamoun Abdulkarim, le directeur général des Antiquités et des Musées de Syrie.
L'EI a déjà à plusieurs reprises utilisé le site antique à des fins de propagande, l'érigeant en symbole d'une diversité culturelle syrienne que l'organisation cherche à réduire à néant. Depuis qu'il a pris la ville, le groupe jihadiste utilise le musée comme tribunal et comme prison, et a exécuté 20 personnes dans le théâtre antique. Mercredi dernier, l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled Assaad a été décapité. Cet octogénaire était mondialement reconnu pour sa connaissance de ce site antique.
Selon l'ONU, plus de 300 sites historiques ont été endommagés, détruits ou pillés en Syrie depuis le début du conflit, au printemps 2011.
Avec AFP et Reuters