Un homme a ouvert le feu vendredi 21 août dans un train à grande vitesse Thalys entre Amsterdam et Paris, blessant deux personnes. Il a été maîtrisé par des passagers qui ont sans doute évité un bain de sang et permis son interpellation en gare d'Arras (Pas-de-Calais). La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l'enquête et l'un de ses magistrats se rend sur place.

"À 17 h 50, une personne a ouvert le feu dans le Thalys 9364 (Amsterdam-Paris) à hauteur de Oignies (Haute-Picardie)", indique un communiqué de Thalys.

"Nous avons deux blessés, mais aucun pronostic vital engagé. Une personne a été blessée par balle et une par arme blanche", a déclaré Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, à France Info. L'acteur Jean-Hugues Anglade, qui se trouvait dans le train, a par ailleurs été légèrement blessé en "tentant d'actionner le signal d'alarme", selon un porte-parole de la SNCF.

L'homme blessé par balle, dont le pronostic vital n'est pas engagé, a été héliporté au CHU de Lille, a-t-on appris de source proche du dossier.

La deuxième victime, un autre homme, a été blessée par un cutter au niveau du coude, où il porte une plaie superficielle. Il souffre également d'une fracture au doigt et a été hospitalisé à Arras.

Maîtrisé par des militaires

L'auteur des tirs a été maîtrisé en sortant des toilettes par deux militaires dont la nationalité n'est pas confirmée (il pourrait s'agir de deux Américains ou d'un Américain et d'un Britannique). Les deux hommes l'auraient entendu recharger une arme, selon les tout premiers éléments de l'enquête. Il était en possession d'un fusil d'assaut Kalachnikov, d'un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d'un cutter, selon une source policière.

Cet homme a été interpellé peu après 18 h et placé en garde à vue. Selon les tout premiers éléments de l'enquête obtenus de source policière, il serait âgé de 26 ans et aurait fait l'objet d'une fiche des services de renseignements.

"J’appelle chacun à la plus grande prudence quand à l’identité et au profil de l’individu arrêté par les services de police", a indiqué le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve depuis Arras, où il s’est rendu dans la soirée.

"Tout est mis en œuvre pour faire la lumière sur ce drame et obtenir toutes les informations nécessaires sur ce qui s’est produit", a indiqué François Hollande, qui s'est entretenu dans la soirée avec le Premier ministre belge Charles Michel, dans un communiqué. De son côté, celui-ci n'a pas hésité à dénoncer une "attaque terroriste".

"Des blessés sur le quai"

"Les voyageurs sont en sécurité, la situation est maîtrisée. Le train est à l'arrêt et les services d'urgence sont sur place", a twitté Thalys peu après l'attaque, filiale de la SNCF, de son homologue belge SNCB et de l'Allemand Deutsche Bahn.

Le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, a précisé que la société avait mis en place une prise en charge psychologique.

En début de soirée, de 150 à 200 passagers se trouvaient sur le parvis de la gare d'Arras, avec leurs valises, dont des passagers du Thalys, en présence d'un grand nombre de policiers, d'un véhicule du SAMU et de pompiers, a constaté un journaliste de l'AFP.

Avec Reuters et AFP