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Maxence, six ans, a reçu une main imprimée en 3D, une première en France

Un enfant de six ans est devenu lundi le premier en France à recevoir une prothèse de la main réalisée par une imprimante 3D. Une technologie peu coûteuse et que les plus jeunes peuvent s’approprier de façon ludique.

Maxence, six ans, est un enfant comme les autres. À une exception près : il est né sans main droite. Depuis sa naissance, ses parents avaient fait le choix de ne pas l'appareiller avec une prothèse médicalisée. Mais il est devenu, lundi 17 août, le premier enfant français qui reçoit une prothèse imprimée en 3D.

Maxence "ne va pas subir de greffe, ni d'opération. La prothèse sera scratchée", expliquait sa maman, Virginie Contegal, avant que son fils ne la reçoive. Et d'ajouter : "Là, il va avoir une main colorée aux couleurs de son choix, de super-héros [avec un grand "M" dessus pour "superMax", NDLR], qu'il pourra enlever à sa guise. Ce sera ludique pour lui dans la cour de récré avec les copains".

Les parents de Maxence n'ont rien déboursé pour cette main de "super-héros", ils sont passés par l'association américaine e-Nable (Enabling the future), qui a déjà permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays anglo-saxons. Grâce à l'impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Si l'enfant la casse en tombant ou la perd, elle est donc facile à remplacer. De plus, les couleurs et les dimensions se changent en quelques clics.

"Depuis 2013, nous avons livré environ 2 000 mains dans 37 pays, surtout pour des enfants, mais aussi pour des adultes amputés dans des pays en voie de développement", explique Jon Schull, le fondateur de l'ONG, au journal "Le Parisien". Cet effort a été salué par Google, qui a remis en mai un prix de 600 000 $ (540 000 €) à la fondation "pour faire progresser la conception, la distribution et la livraison de prothèses open-source des membres supérieurs imprimées en 3D".

>> À lire sur France 24 : "Une prothèse low-cost imprimée en 3D pour les mutilés sud-soudanais"

Si le phénomène est encore marginal, il ne devrait pas le rester très longtemps. Des associations creusent le sillon de l'innovation des prothèses de main à faire soi-même. Bionico (en France) et OpenHand (au Royaume-Uni) ont mis en ligne des kits pour fabriquer des prototypes de main électrique dont au moins une partie des composants sont à imprimer en 3D chez soi.

Avec AFP