Hamid Gul, ancien chef des services de renseignement pakistanais qui a contribué à la création des Taliban, est décédé samedi, près d'Islamabad, des suites d'une hémorragie cérébrale. Il était âgé de 79 ans.
Hamid Gul, l’ancien chef des puissants services de renseignement du Pakistan, qui avait formé une partie de la résistance islamiste contre les Soviétiques à partir de 1979, puis contribué à la création des Taliban, s'est éteint ce week-end à l'âge de 79 ans, ont annoncé dimanche 16 août les autorités.
Celui qui a présidé l'Inter-Services Intelligence (ISI) de 1987 à 1989, période cruciale marquant le retrait des forces soviétiques d'Afghanistan voisin, reflétait encore aujourd'hui dans ses prises de position un certain courant hostile aux civils au sein de l'appareil du renseignement pakistanais.
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Le Pakistan avait entraîné les"Moudjahidines" anti-soviétiques dans les années 80, puis appuyé au milieu des années 90 les Taliban du mollah Omar dans leur marche vers le pouvoir à Kaboul, au grand dam des hommes de l'Alliance du Nord, menée par le célèbre commandant Ahmad Shah Massoud.
Proche des Taliban
Or Hamid Gul avait contribué à la formation des Taliban afghans tout en jouant un rôle de médiateur officieux avec l'Alliance du Nord. Dans un entretien à l'AFP l'an dernier, il avait prévenu que l'insurrection se poursuivrait en Afghanistan tant que les États-Unis y maintiendraient des soldats.
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Toujours bien connecté dans les milieux sécuritaires, ce dévot musulman à la moustache finement taillée comme les militaires de sa génération, avait aussi récemment déclaré qu'un transfuge des renseignements pakistanais avait permis aux États-Unis de mener en mai 2011 leur raid à Abbottabad (nord-ouest du Pakistan) contre le chef historique d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden.
Hamid Gul s'est éteint samedi soir des suites d'une hémorragie cérébrale, à Murree, cité touristique près de la capitale Islamabad, ont indiqué dimanche ses proches et le gouvernement.
Avec AFP