
Une ONG et des médias officiels syriens ont signalé, samedi, la rupture d'un cessez-le-feu de 72 heures qui avait été établi entre le régime syrien et des rebelles dans deux villages du nord du pays et dans la ville de Zabadani, près de Damas.
Les bombardements ont repris, tôt samedi 15 août, dans deux localités tenues par le régime syrien dans le nord-ouest et dans la ville rebelle de Zabadani près de Damas, après la rupture d'un cessez-le-feu d'une durée de 48 heures, puis prolongé jusqu'à ce matin, entre les deux parties, selon une ONG et des médias officiels.
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L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapporte, en effet, que des roquettes ont été tirées par les rebelles sur les villages chiites de Foua et Kafraya, dernières localités contrôlées par les forces du régime dans le nord-ouest de la Syrie, et que des bombardements ont frappé la ville de Zabadani, dernier bastion rebelle près de la frontière avec le Liban.
La télévision officielle syrienne corrobore une partie de ces informations. Elle indique qu’un enfant et son père ont été tués et que douze autres personnes ont été blessées lors d’un "bombardement terroriste" sur les deux villages de la province d'Idleb. Le régime utilise le terme de "terroriste" pour désigner la rébellion.
A Foua, un habitant sous couvert d'anonymat a confirmé les bombardements. "Aujourd'hui, nous entendons le bruit des explosions", a-t-il dit. "La trêve a échoué et les attaques ont repris".
Deux villages en échange d'une ville
Ces violences ont mis fin à la trêve qui avait commencé mercredi matin, entre les prorégime, dont le Hezbollah, et les rebelles, en dépit de négociations pour la prolonger et parvenir à une solution dans ces trois localités. Des sources dans les deux camps avaient expliqué que les pourparlers étaient engagés afin de permettre un retrait des insurgés de Zabadani et l'évacuation d'habitants des deux villages. Le groupe Ahrar al Cham, membre de l’alliance islamiste "l’Armée de la conquête", menait les négociations au nom des rebelles.
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D’après Reuters, Ahmed Qara Ali, porte-parole du groupe rebelle, a aussi annoncé la fin de la trêve, expliquant que "la raison pour laquelle cela a échoué est que [les rebelles voulaient] la libération de 40 000 prisonniers et [que] les Iraniens ont refusé". Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abel Rahmane, les négociations se poursuivent en dépit de l'échec du cessez-le-feu.
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Avec AFP et Reuters