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Nasrallah accuse Israël d'être derrière l'article du "Spiegel"

Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, assure qu'Israël est à l'origine de l'article du "Spiegel". Le magazine allemand affirme que le TSL suspecte le parti chiite d'être impliqué dans l'attentat contre l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.

AFP - Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a qualifié lundi de de "très très, très dangereux" l'article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel impliquant son mouvement dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et y a vu la main d'Israël.

"L'article de Der Spiegel est très, très, très dangereux. Il ne s'agit pas d'une simple information de presse que nous n'allons pas commenter", a déclaré le chef du mouvement chiite libanais devant des milliers de partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth à l'occasion du 9ème anniversaire du retrait israélien du sud du Liban après 22 ans d'occupation.

Selon Der Spiegel, la commission d'enquête internationale chargée de faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 s'orienterait désormais vers une piste menant au Hezbollah.

"Israël a d'ores et déjà accusé (le Hezbollah) et prévenu que si la communauté internationale n'agissait pas contre le Hezbollah, c'est lui qui se chargerait de punir le Hezbollah et son chef", a affirmé M. Nasrallah.

Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a appelé dimanche la communauté internationale à lancer un mandat d'arrêt international contre le chef du Hezbollah après la publication de l'article.

"Il s'agit d'une accusation israélienne à l'encontre du Hezbollah, et nous allons traiter ces accusations comme telles", a-t-il prévenu, sans donner plus d'explications.

Rafic Hariri, Premier ministre sous la tutelle syrienne devenu opposant à l'hégémonie de Damas au Liban, a été tué avec 22 autres personnes dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005.