
Après avoir été retenue plus de cinq mois au Yémen, l’otage française Isabelle Prime est arrivée vendredi sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, où elle a été accueillie par ses proches et par le président de la République.
L'ex-otage Isabelle Prime, détenue depuis plus de cinq mois au Yémen, est arrivée en France vendredi 7 août au soir sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, où elle a été accueillie par ses proches, par François Hollande et par Laurent Fabius, ont constaté des journalistes sur place.
Vêtue d'un pantalon de sport gris, gilet blanc sur t-shirt bleu, portant casquette et lunettes de soleil, sourire aux lèvres, la jeune femme de 30 ans s'est d'abord entretenue quelques instants avec le président de la République, avant de rejoindre ses proches.
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"Je savais que la France était derrière moi, je vous remercie", a-t-elle déclaré souriante devant les journalistes. "Nous sommes très heureux d'accueillir Isabelle Prime chez elle", a affirmé de son côté le président français.
Isabelle Prime, qui se dit "très fatiguée", a été libérée jeudi notamment grâce à la médiation du sultanat d'Oman, qui a mené des recherches en coordination avec des parties yéménites, avait annoncé l'agence officielle omanaise.
L'ex-otage et son interprète yéménite, Chérine Makkaoui, avaient été enlevées le 24 février à Sanaa par des hommes déguisés en policiers alors qu'elles se rendaient en voiture à leur travail. Chérine Makkaoui avait déclaré avoir été libérée le 10 mars à Aden, dans le sud du Yémen.
Enlèvements fréquents au Yémen
Une vidéo de la Française avait été mise en ligne sur YouTube début juin. Dans ce document de 21 secondes, la jeune femme, vêtue de noir et assise à même le sol, s'adressait aux présidents français François Hollande et yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi pour leur demander d'agir en vue de sa libération. Aucune information n'a filtré depuis sur l'identité des ravisseurs.
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Les prises d'otages sont très fréquentes au Yémen, où des centaines de personnes en ont fait l'expérience ces 15 dernières années. Presque toutes ont été libérées saines et sauves, la plupart du temps en échange de rançons. Mais cette fois, la détention de la Française s'est déroulée avec, en toile de fond, un conflit meurtrier qui a plongé le Yémen dans le chaos.
La dernière libération d'un otage français remonte à celle de Serge Lazarevic en décembre 2014, alors que le quinquagénaire franco-serbe était détenu depuis trois ans par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali. Il était alors présenté comme le dernier otage français.
Avec AFP