François Hollande et Vladimir Poutine ont trouvé un accord, mercredi, dans le dossier des navires Mistral non livrés à la Russie. "Moscou sera remboursé à l'euro près", a expliqué jeudi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
François Hollande et Vladimir Poutine ont trouvé un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011, qui prévoyait la livraison de deux Mistral, des navires de guerre construits en France et initialement destinés à être vendus à la Russie.
Selon un communiqué de l’Élysée, publié mercredi 5 août, aux termes de cet accord : Moscou "est exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat, les équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments seront restitués, et la France aura la pleine propriété et la libre disposition des deux bâtiments".
Jeudi 6 août, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a jugé sur RTL que l’accord était "le meilleur accord possible […] puisque la Russie sera remboursée à l'euro (près) des engagements financiers qu'elle a pu mobiliser". Il a ajouté que le Parlement serait saisi pour ratifier le montant et le dispositif via une loi.
Le dossier est clos
Les présidents russe et français, qui se sont entretenus mercredi après-midi, "se sont félicités du climat de partenariat amical et ouvert qui a marqué les négociations", et "se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos", conclut le communiqué.
Le 31 juillet, Moscou avait annoncé être parvenu à un accord de dédommagement avec Paris pour la non-livraison des navires Mistral au terme de deux mois de négociations, une information plus tard démentie par le président français François Hollande.
Le premier des deux Mistral, le "Vladivostok", devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014. La vente a été suspendue pour une durée indéterminée par la France l'an dernier en raison du rôle de Moscou dans la crise ukrainienne. Le second, le "Sébastopol", devait théoriquement être livré à la Russie à l'automne 2015.
Le contrat de leur vente avait été conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy et évalué à près de 1,2 milliard d'euros, selon le Kremlin.
Avec AFP