Une nouvelle attaque attribuée à Boko Haram dans le nord du Cameroun, a coûté la vie à au moins huit villageois, tandis que plus de 135 autres personnes ont été enlevées.
Au moins huit villageois ont été tués et 135 autres ont été enlevés dans un village de l'Extrême-Nord du Cameroun, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 août, par des militants présumés de la secte islamiste Boko Haram, selon des sources concordantes.
"Les gens de Boko Haram ont attaqué nos voisins du village de Tchakamari dans la nuit de lundi à mardi. Ils ont tué 8 personnes, deux femmes et six hommes. Les hommes étaient des membres du comité de vigilance de Tchakamari", a confié à l'AFP un membre du comité de vigilance (milice d'autodéfense composée d'habitants) d'un village voisin, sous couvert d'anonymat.
"Ils ont pris 135 personnes et sont partis avec elles. Ce sont les habitants du village qui ont compté le nombre de personnes enlevées. Ils ont brûlé beaucoup de maisons", a-t-il ajouté. Un bilan confirmé par une source policière, citée par l'AFP, qui fait état de "8 morts" et de "135 personnes enlevées". "Les populations ont donné l'alerte dès que Boko Haram est entré dans le village, mais ils (les soldats engagés dans la lutte contre Boko Haram) ont traîné", a accusé cette source.
Le village de Tchakarmari se situe au nord de la localité de Maoura, chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord, où des dizaines de personnes ont péri dans une série d'attentats à la bombe commis par les islamistes nigérians le mois dernier.
En réaction, le Cameroun a déployé 2 000 soldats supplémentaires afin de renforcer la sécurité dans la région. En outre, Yaoundé a mobilisé 7 000 hommes dans le cadre de la force d'intervention régionale à laquelle participent le Tchad, le Niger et le Nigeria contre les islamistes de Boko Haram.
Avec AFP et Reuters