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Le camp républicain a déposé mardi une résolution de désapprobation visant l'accord conclu entre les grandes puissances et l'Iran sur le programme nucléaire mené par Téhéran.
Un élu républicain, Ed Royce, a déposé, mardi 4 août, sur le bureau de la Chambre des représentants américains une résolution de désapprobation visant l'accord historique sur le nucléaire iranien conclu avec Téhéran à Vienne le 14 juillet.
Selon les termes du Iran Nuclear Review Act, promulgué par Barack Obama en mai dernier, le Congrès américain a jusqu'au 17 septembre pour approuver ou désapprouver l'accord conclu entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l'Allemagne avec la République islamique.
Ed Royce, qui n’est autre que le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a précisé que l'assemblée allait essayer d'adopter cette résolution de désapprobation qui pourrait empêcher Barack Obama d'ordonner la suspension des sanctions américaines contre Téhéran, comme le prévoit l'accord en contrepartie des concessions iraniennes sur le nucléaire.
Le département d'État a transféré le texte de l'accord au Congrès le 20 juillet, ouvrant une période de 60 jours pendant laquelle les parlementaires ont le loisir soit d'adopter une résolution d'approbation, soit d'adopter une résolution de désapprobation.
Le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a indiqué que la chambre haute allait "selon toute vraisemblance" envisager d'adopter une résolution de désapprobation contre l'accord de Vienne.
Les républicains sont majoritaires dans les deux chambres du Congrès et une telle résolution semble assurée d'être adoptée dans un premier temps. Le président Barack Obama pourra alors opposer son veto à cette résolution de désapprobation et, pour contourner cette prérogative présidentielle, les deux assemblées du Congrès devront approuver un nouveau texte à la majorité qualifiée des deux tiers. Un seuil plus difficile à atteindre pour les républicains, car la plupart des démocrates resteront a priori alignés sur la position du président américain.
Même si des élus démocrates clés, fervents alliés d'Israël - qui a dénoncé l’accord -, restent muets sur leurs intentions, comme le sénateur de New York Chuck Schumer, ou le représentant Eliot Engel, plus haut démocrate de la commission des Affaires étrangères, des figures comme Nancy Pelosi, chef du groupe de la Chambre, soutiennent sans ambiguïté l'accord.
Avec AFP et Reuters