
Dans une lettre signée par la présidente du FN Marine Le Pen datée de mardi, on apprend que Jean-Marie Le Pen est convoqué le 20 août devant le bureau exécutif du parti "statuant en formation disciplinaire".
La guerre des Le Pen continue : Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national (FN), est convoqué le 20 août devant le bureau exécutif de son parti "statuant en formation disciplinaire", selon une lettre signée par la présidente Marine Le Pen et datée du mardi 4 août.
Cette lettre, dont l'AFP a eu une copie, détaille les différents points reprochés au fondateur du parti d’extrême droite, notamment les propos controversés en avril dernier sur Pétain et les chambres à gaz - pour lui "un détail" de la Seconde Guerre mondiale. Des propos qui vaudront quoi qu'il en soit à Jean-Marie Le Pen, 87 ans, un nouveau procès en correctionnelle, à une date encore indéterminée.
Marine Le Pen énumère quinze griefs qui, selon elle, sont "susceptibles de constituer des fautes graves, sanctionnées par les statuts et les principes du FN. La sanction prononcée peut aller jusqu'à la suspension provisoire, la radiation et l'exclusion pour faute ou motif grave". Sur les quinze mises en cause, cinq concernent directement Florian Philippot, vice-président du FN, que Jean-Marie Le Pen accuse tantôt d'être "un agent double en mission" pour la droite, tantôt de procéder à une "véritable colonisation du mouvement".
Trois autres points concernent sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen, qui essaie tant bien que mal de se tenir à l'écart de la polémique, "un spectacle" dont elle a "honte".
"Mme Le Pen s'enfonce avec entêtement dans son impasse"
Le président d'honneur du Front national a immédiatement dénoncé la "volonté de nuisance particulièrement perverse" de sa fille. "Quand vous invitez quelqu'un le 20 août, il y a quand même une certaine dose de perversité et de méchanceté intrinsèque", s'est indigné Jean-Marie Le Pen sur Europe 1. "À chaque jour son outrage nouveau, Mme Le Pen s'enfonce avec entêtement dans son impasse. Je suis ouvert à toutes les aventures en pleines vacances, ce qui est une délicatesse particulière de la part de Mme Le Pen", a-t-il ironisé.
Plus tard, sur BFM TV, il a évoqué son sentiment sur les échéances électorales à venir. "Je pense que la campagne électorale présidentielle est déjà largement gâchée et elle n'est pas de mon fait. Elle est du fait des gens qui ont engagé contre moi une action que je considère comme indigne", s'est emporté le fondateur du FN.
Avec AFP