logo

L'un des plus proches collaborateurs du président gabonais Ali Bongo, Maixent Accrombessi, interpellé à Roissy et placé en garde à vue quelques heures à Paris, lundi, dans le cadre d'une affaire de corruption, devrait bientôt regagner le Gabon.

Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo, a été interpellé et placé en garde à vue à Paris, lundi 3 août, avant d’être relâché dans la soirée dans le cadre d'une enquête sur l'attribution à une entreprise française d'un marché public au Gabon.

L’homme avait été interpellé à l'aéroport de Roissy alors qu'il allait prendre un avion pour Libreville et "placé en garde à vue pour corruption d'agent public étranger", selon une source judiciaire à l’AFP, qui précise qu’une deuxième personne a également été entendue. "[Maixent Accrombessi] repart bientôt au Gabon et continuera à exercer ses fonctions", a déclaré son avocat Francis Szpiner, sans plus de précisions sur l'audition de son client.

La justice cherche à savoir "s'il a perçu de l'argent de la société Marck", une entreprise française spécialisée dans la fabrication d'uniformes militaires "en échange de l'attribution d'un marché public de plusieurs millions d'euros au Gabon", selon une source proche du dossier.

>> À lire sur France 24 : "Selon des écoutes, IBK et Bongo auraient bénéficié des faveurs de Michel Tomi"

En 2007, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris sur l'attribution, en 2006, d'un marché public au Gabon à une société française spécialisée dans les uniformes militaires.

L'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) est en charge de l'enquête.

D'origine béninoise et naturalisé gabonais, Maixent Accrombessi est l'un des plus proches collaborateurs d'Ali Bongo. Il a travaillé avec lui quand ce dernier était ministre de la Défense, avant de le rejoindre à la présidence de la République.

>> À lire sur France 24 : "Lionel Messi pose le pied au Gabon et suscite la controverse"

Dans la presse gabonaise, le quotidien national L'Union a "relégué l’affaire dans des pages lointaines", relève le journaliste Axel May sur France 24 (voir la revue de presse, ci-dessous). Le site Gabonreview, quant à lui, se demande quelle image du pouvoir gabonais cette arrestation renvoie et constate : "À un an de la prochaine élection présidentielle, c’est un coup dur pour Ali Bongo."

it

Avec AFP