Harare a demandé vendredi l'extradition du chasseur américain Walter Palmer, ce riche dentiste du Minnesota accusé d'avoir tué le lion Cecil, spécimen protégé et attraction vedette de la grande réserve animalière de Hwange, au Zimbabwe.
Le ministre de l'Environnement du Zimbabwe, Oppah Muchinguri, a demandé vendredi 31 juillet l'extradition du chasseur américain Walter Palmer, accusé d'avoir tué le lion Cecil. Ce fauve de 13 ans à la crinière noire était l'attraction vedette de la grande réserve animalière de Hwange.
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"Nous demandons aux autorités compétentes son extradition vers le Zimbabwe pour qu'il puisse être jugé pour les infractions qu'il a commises", a déclaré lors d'un point presse Oppah Muchinguri, regrettant qu'il n'ait pas pu être déjà appréhendé car "il s'était déjà évaporé vers son pays d'origine" quand le scandale a éclaté.
"Les investigations menées jusqu'à présent montrent que toute cette affaire de braconnage a été bien organisée et bien financée, pour être sûr que ça marche", a-t-elle ajouté, accusant Walter Palmer et ses interlocuteurs locaux de s'être "tous livrés au braconnage du lion".
De l’autre côté de l’Atlantique, on ne peut qu’approuver : plus de 170 000 personnes ont déjà signé une pétition mise en ligne sur le site consacré de la Maison Blanche, "We the People". Réclamant que Walter Palmer soit extradé pour "faire face à la justice du Zimbabwe", les signataires attendent désormais un retour de l’administration américaine, qui s’est engagée à répondre à toutes les pétitions dépassant 100 000 signatures.
Les réseaux sociaux et les médias internationaux se sont indignés de la mort de Cecil, chassé, décapité et dépecé, début juillet. L'animal avait été attiré hors de la réserve grâce à une carcasse attachée à un véhicule. Walter Palmer aurait ensuite tiré sur Cecil à l'aide d'un arc, le blessant sans le tuer, avant de l'achever d'un coup de fusil après 40 heures de traque.
Avec AFP