Le projet d’un accord de paix au Soudan du Sud doit encore être amélioré selon le chef rebelle Riek Machar, interrogé par France 24. Les médiateurs internationaux exigent que les belligérants s'entendent d'ici le 17 août pour mettre fin à la guerre.
L’ancien vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, s’est dit favorable à "un accord sur le système de gouvernance qui apporterait une stabilité au Soudan du Sud" lors d'une interview accordée à France 24, lundi 27 juillet, à Addis Abeba. Mais il a proposé que le texte soit amélioré. Dans le même temps, Barack Obama et les dirigeants africains réunis dans la capitale éthiopienne, ont appelé à la signature urgente de l'accord de paix, avant l’ultimatum fixé au 17 août par les médiateurs internationaux.
Le Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, a été ravagé par 19 mois de combats entre les partisans du président Salva Kiir et ceux du dirigeant rebelle Riek Machar. Sur France 24, ce dernier a plaidé pour "un système de gouvernance qui prendrait en compte les diversités du peuple sud-soudanais" ajoutant qu’il faudrait penser à "des compensations pour ceux qui ont perdu la vie dans cette guerre", qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 2,2 millions de réfugiés.
Sanctions et force d’intervention régionale
Barack Obama, qui achève sa tournée en Afrique de l'Est au siège de l'Union africaine (UA), à Addis Abeba, a déploré l'aggravation de la sitution au Soudan du Sud. "Malheureusement, la situation continue de se détériorer. La situation humanitaire s'aggrave", a-t-il martelé. Le président américain et ses homologues kenyans, éthiopiens et ougandais ainsi que des représentants de l'UA ont évoqué, lors d'un mini-sommet, la possibilité de sanctions ainsi que la création d'une "force d'intervention régionale" pour le cas si aucun accord de paix n'est conclu d'ici au 17 août, a déclaré un responsable américain.
Les négociations de paix, qui ont débuté en Éthiopie pratiquement en même temps que la guerre sud-soudanaise, ont pour le moment toujours échoué, les belligérants n'ayant jamais respecter les cessez-le-feu.
Avec Reuters et AFP