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Incarcéré pour corruption, le maire de Saint-Cyprien se suicide

Maire de Saint-Cyprien, dans le sud de la France, Jacques Bouille s'est pendu à la prison de Perpignan, où il était incarcéré depuis le mois de décembre. Il était poursuivi pour prise illégale d'intérêt et corruption.

AFP - Le maire UMP de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Jacques Bouille, incarcéré en décembre 2008 pour "prise illégale d'intérêts et corruption", s'est suicidé à la prison de Perpignan où il était en détention provisoire, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Jacques Bouille s'est pendu dans la nuit de samedi à dimanche dans sa cellule, où son corps sans vie a été retrouvé par les surveillants dimanche matin, précise-t-on de même source.

Le procureur de la République de Perpignan, Jean-Pierre Dreno, tiendra une conférence de presse à 16H00 à Perpignan sur les circonstances de ce suicide.

Maire depuis 1989 de Saint-Cyprien, cité balnéaire des Pyrénées-Orientales, M. Bouille avait été mis en examen en décembre dernier pour "blanchiment, corruption par personne exerçant un mandat électoral, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, détournement de biens publics, entrave à la manifestation de la vérité, subornation de témoins, faux et usage de faux", et placé en détention provisoire.

Jacques Bouille et une dizaine d'autres personnes, dont des responsables de la mairie, sont notamment poursuivies dans le cadre d'une enquête du SRPJ de Perpignan sur l'achat par la commune de statuettes, tableaux de maîtres et oeuvres d'art, en 2006 et 2007, dont certaines auraient disparu.

Parmi elles, figurent l'épouse du maire, Marie-Antoinette Bouille, ainsi qu'un adjoint, Marc Blasco, qui ont été mis en examen pour "complicité et recel" des délits pour lesquels Jacques Bouille était poursuivi.

Le directeur général des services de la mairie et directeur de l'office de tourisme, Francis Montor, a pour sa part été mis en examen début avril et placé en détention.

Il est poursuivi pour "complicité de détournement de biens publics" avec le maire dans l'affaire d'achat d'oeuvres d'art par la commune et pour "détournement de biens publics (...) complicité de corruption active et corruption passive, et prise illégale d'intérêts".