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L'auteur de l’attentat-suicide de Suruç est un Turc de 20 ans

D'après les autorités turques, l'auteur de l'attentat-suicide qui a fait lundi 32 morts à Suruç, près de la frontière syrienne, est un Turc de 20 ans. Aucun lien avec l'organisation de l'État islamique n'a pour l'instant été confirmé.

L’identification de l’auteur de l’attentat-suicide à Suruç, près de la frontière syrienne, est désormais formelle. Deux jours après l’attaque attribuée à l’organisation de l’État islamique (EI), les autorités ont annoncé, mercredi 22 juillet, qu’il s’agissait d’un jeune homme de 20 ans.

"Nous confirmons sur la base des analyses génétiques pratiquées, que l'auteur de l'attaque est un homme de 20 ans originaire d'Adiyaman (sud-est de la Turquie)", a déclaré à l'AFP un responsable turc sous couvert de l'anonymat.

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Si la presse turque affirme que le jeune homme, identifié sous les initiales S. A. A., a rejoint les rangs du groupe EI il y a deux mois seulement, l'attentat de Suruç n'a cependant toujours pas été revendiqué. Si la piste jihadiste était confirmée, cette attaque serait la première à avoir été commise sur le sol turc depuis l'émergence du groupe radical en Irak et en Syrie il y a plus d'un an.

Un système de sécurité à la frontière

Toujours selon les médias locaux, les autorités turques enquêtent sur d'éventuels liens entre cette attaque meurtrière et l'attentat qui avait fait 4 morts et plusieurs dizaines de blessés lors d'une réunion publique du principal parti kurde de Turquie le 5 juin dernier à Diyarbakir (sud-est), deux jours avant les élections législatives. D'après le quotidien "Hürriyet", le mécanisme de l'engin explosif était identique dans les deux cas et les deux auteurs présumés des attaques avaient rejoint les rangs jihadistes au même moment.

Le conseil des ministres s’est par ailleurs réuni longuement mercredi pour préparer le renforcement de son dispositif de surveillance frontalier. "Un système de sécurité va être mis en place à la frontière pour faire face à la menace de l'EI", a ainsi déclaré le porte-parole du gouvernement Bülent Arinç devant la presse. "Nous allons empêcher le passage des terroristes mais le passage des réfugiés pourra continuer", a-t-il ajouté sans toutefois livrer de détail sur ce nouveau système.

Avec AFP