Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué, dimanche 19 juillet, dans un communiqué diffusé samedi soir sur Internet, l'embuscade au sud-ouest d'Alger qui a coûté la vie à plusieurs soldats. Le bilan est encore confus. Aqmi a annoncé la mort de 14 militaires, tandis que l'armée en déplore neuf.

"On déplore le décès en martyr de neuf soldats et des blessures pour deux autres", a indiqué l'armée dans un communiqué. "Les éléments de l'Armée nationale populaire ont aussitôt procédé au bouclage de la zone et déclenché une grande opération de ratissage pour débusquer ces criminels et les abattre".

Le quotidien "El-Khabar" avait annoncé quant à lui, samedi après-midi, la mort de 11 militaires, tous tués par un "groupe terroriste", une expression désignant les groupes armés islamistes.

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"Les cavaliers de l'islam ont pu, au soir du premier jour de l'Aïd (fête couronnant la fin du ramadan, samedi) tuer 14 soldats lors d'une embuscade tendue à une section de l'armée dans la zone de Djebel Louh", dans la préfecture d'Ain-Defla (140 km au sud-ouest d'Alger), peut-on lire dans le communiqué du groupe terroriste. Les assaillants ont réussi à s'échapper "sains et saufs après avoir pris les armes" des soldats tués, ajoute le texte.

En avril 2014, une quinzaine de soldats avaient été tués dans une autre embuscade en Kabylie, région montagneuse à l'est d'Alger.

Plus de 100 islamistes tués au premier semestre 2015

Cette nouvelle attaque s'est produite sur la route de Tifrane, une zone fortement boisée au sud d'Aïn-Defla, avait précisé "El-Khabar" citant des sources sécuritaires. Les assaillants ont visé une unité de l'armée qui se rendait vers un poste avancé au cœur du maquis, selon le journal. "Les militaires ont été surpris par des tirs du groupe terroriste embusqué dans une forêt au bord de la route", a expliqué Kamel Zait, le correspondant de France 24 en Algérie.

La région d'Aïn-Defla fut dans les années 90 l'un des principaux fiefs des groupes armés islamistes, mais a retrouvé le calme depuis une décennie. Les violences impliquant les islamistes armés ont considérablement baissé d'intensité ces dernières années en Algérie.

Certaines régions, notamment Boumerdès, Tizi Ouzou, en Kabylie, à l'est de la capitale, continuent cependant d'enregistrer des attaques attribuées à des groupes se réclamant d'Aqmi ou de l'organisation jihadiste de l'État islamique (EI).

Selon le ministère de la Défense, 102 islamistes armés ont été tués, capturés ou se sont rendus aux forces de sécurité durant le premier semestre de 2015.

L'armée a notamment tué, fin mai, 25 islamistes près de Bouira (120 km au sud-est d'Alger), dans une zone où opère l'EI. Le groupe jihadiste avait revendiqué l'enlèvement suivi de la décapitation d'un randonneur français en septembre dernier, au cœur des montagnes du Djurdjura, en Kabylie.

Avec AFP