Quatre personnes ont été interpellées le 13 juillet dans le cadre d'une enquête sur un projet d'attaque terroriste contre des installations militaires françaises. Elles projetaient aussi de s'en prendre à un officier gradé.
Quatre personnes ont été placées en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Elles ont été interpellées lundi 13 juillet dans le cadre d’une enquête sur un projet d’attaque terroriste contre des installations militaires françaises, a déclaré mercredi soir le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Les quatre personnes, âgées de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire, ont été interpellées "en quatre coins du territoire", a précisé le ministre lors d’une déclaration à la presse, ajoutant que le "principal instigateur" avait été signalé pour ses "velléités de départ en Syrie".
Elles ont été arrêtées lundi 13 juillet "à l'aube, en quatre points différents du territoire", a annoncé Bernard Cazeneuve dans une déclaration à la presse. Les interpellations ont été effectuées par les agents de la DGSI dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 23 juin pour "association de malfaiteurs en vue de préparer un acte de terrorisme", a poursuivi le ministre.
De source proche du dossier, on expliquait en fin de soirée que l'attentat était prévu pour janvier 2016. Les quatre hommes avaient l'intention de s'en prendre à un officier gradé d'une base militaire du sud de la France et fomentaient l'idée de le décapiter en filmant la scène avec une GoPro, une caméra de petit format.
Ce projet rappelle les exécutions portant la marque de groupes jihadistes, dont l'organisation de État islamique ou ceux qui lui ont fait allégeance, qui ont mis en ligne plusieurs vidéos de décapitations d'otages ces dernières années.
Repéré sur les réseaux sociaux
Bernard Cazeneuve a salué le "très minutieux travail" qui a précédé cette procédure, alors que le renseignement a été pointé du doigt pour n'avoir pas repéré ou arrêté en amont les auteurs des attentats de janvier en région parisienne, et de fin juin en Isère, malgré des liens, pour ce dernier, avec des personnes se trouvant en Syrie.
Bernard Cazeneuve a ainsi souligné que "le principal instigateur avait été repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de jihadistes français
aujourd'hui incarcérés".
"Il avait également été signalé aux autorités du fait de ses velléités de départ en Syrie (...). Il avait fait l'objet d'un entretien administratif", a ajouté le ministre. Les trois autres suspects ont été identifiés par la suite lors d'échanges avec le premier.
Il a enfin rappelé que 1 850 Français ou résidents environ étaient actuellement impliqués dans les filières djihadistes, dont près de 500 se trouvent en Syrie ou en Irak. Quelque 2 500 personnes ont fait l'objet d'un signalement pour radicalisation depuis un an et demi et six procédures pour déchéance de nationalité sont en cours d'instruction, a-t-il ajouté.
François Hollande a révélé que des "actes terroristes" avaient été déjoués "cette semaine", sans plus de précisions. Le président français, en déplacement à Marseille, a également expliqué que la sécurité avait été renforcée autour des sites Seveso après les explosions, d'origine criminelle selon les autorités, qui ont touché des cuves du complexe pétrochimique du groupe LyondellBasell LYB.N à Berre-l'Etang (Bouches-du-Rhône).
Avec AFP et Reuters