L'espoir persiste à Vienne, où l'Iran et les grandes puissances semblaient proches dimanche d'un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran. Les discussions se concentrent désormais sur les points les plus délicats.
L'heure des choix a sonné à Vienne, où un accord historique sur le nucléaire iranien semblait dimanche 12 juillet "à portée de mains", à condition de surmonter deux ou trois derniers points de friction."On arrive à de vraies décisions", a estimé le chef de la diplomatie américaine John Kerry, se disant à deux reprises "optimiste" malgré un "petit nombre de points" toujours en suspens.
Dimanche soir, depuis Téhéran, le président iranien Hassan Rohani a comparé les négociateurs à des alpinistes lancés à l'ascension d'un sommet. "Nous sommes si près que si on regarde d'en bas on a l'impression qu'on y est arrivé, mais lorsqu'on est en haut on sait qu'il reste encore quelques pas à faire", a-t-il déclaré.
L’Iranien Ali Akbar Salehi, chef de l'organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI), présent à Vienne a annoncé de son côté que la plupart des questions techniques relatives à la conclusion d'un accord définitif avaient été réglées, d'après l'agence de presse iranienne Isna.
La plupart des questions techniques ayant été résolues, c'est désormais la question de la confiance qui pose problème, analyse Antoine Marriotti, l'envoyé spécial de France 24 à Vienne "parce qu'il y a une défiance très importante entre les deux parties".
itLa "fermeté constructive" de la France
En début d'après-midi, Laurent Fabius, de retour dans la capitale autrichienne, a dit espérer que la "fermeté constructive" de la France permettra d'"aboutir à la fin maintenant, rapidement, pour un résultat satisfaisant". Le ministre des Affaires étrangères a ajouté qu'il allait participer à des réunions tout l'après-midi, notamment avec le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Optimiste également, le secrétaire d'État américain a rappelé que des questions difficiles restaient à régler. "Je pense que nous sommes en train d'aboutir à de vraies décisions", a déclaré John Kerry à des journalistes. "Je dirais donc, puisqu'il reste peu de choses à faire, que j'ai toujours de l'espoir."
Pas de prolongation des négociations selon Zarif
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue chinois, Wang Yi, sont d'ailleurs attendus à Vienne, possible signe qu'un épilogue se prépare.
"Nous avons encore du travail et aucun accord ne sera annoncé ce dimanche (...). De même, il n'y aura pas de prolongation (des négociations) au-delà de demain", a annoncé aux journalistes Mohammad Javad Zarif, du balcon de son hôtel, laissant présager que tout devrait se jouer lundi.
Un sentiment confirmé par Alireza Miryousefi, le porte-parole de la délégation iranienne. "Nous travaillons d'arrache-pied, mais un accord dès ce soir est tout bonnement impossible sur un plan logistique", a-t-il déclaré un peu plus tôt. "Il s'agit d'un document de 100 pages", a-t-il précisé.
L'Iran et le P5+1 se sont donné jusqu'à lundi 13 juillet, pour parvenir à un accord définitif.
Avec Reuters et AFP