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La police turque arrête 21 membres présumés de l’EI

La police turque a arrêté, vendredi, 21 membres présumés de l’organisation de l’État islamique lors d’une opération menée dans quatre villes du pays. Parmi eux, trois ressortissants étrangers sont soupçonnés d’avoir voulu se rendre en Syrie.

Vingt-et-un membres présumés de l’organisation de l’État islamique (EI) ont été arrêtés, vendredi 10 juillet, par les autorités turques, rapporte l’agence de presse d’État Anadolu. La police antiterroriste a réalisé ce coup de filet principalement à Istanbul mais aussi dans la ville voisine d'Izmit et à Sanliurfa (sud-est) et Mersin (sud).

Parmi ces 21 personnes, trois ressortissants étrangers, dont la nationalité n’a pas été précisée, sont soupçonnés d’avoir cherché à rejoindre la Syrie.

La Turquie est considérée comme le principal point de passage des recrues, notamment européennes, de l'organisation jihadiste vers la Syrie, où elle contrôle de larges parties du territoire notamment le long de la frontière entre les deux pays.

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Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement islamo-conservateur d'Ankara sa complaisance vis-à-vis des organisations radicales en guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.

Pas d’opération imminente en Syrie

La Turquie a toujours démenti ces allégations, mais a consenti à renforcer les mesures destinées à empêcher des combattants jihadistes de franchir la frontière turco-syrienne sous la pression des pays de l’Otan.

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Le 1er juillet dernier, la police avait arrêté sept autres membres présumés de l'EI, dont certains ayant combattu en Syrie, dans l'ouest de la Turquie.

Depuis deux semaines, les médias turcs affirment que le gouvernement envisage une opération militaire en Syrie pour repousser loin de ses frontières les jihadistes et y empêcher en même temps la progression des forces kurdes, qui tiennent désormais une grande partie de la zone frontalière turco-syrienne.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a toutefois assuré la semaine dernière que son pays n'envisageait pas d'opération imminente en Syrie.

Selon les médias turcs, la Turquie, qui refuse depuis des mois que les État-Unis utilisent sa base d'Incirlik (sud) pour bombarder l'EI en Syrie et en Irak, autoriserait désormais au moins l'utilisation de drones armés par les Américains.

Avec AFP et Reuters