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Douze jours après l’attentat jihadiste le plus sanglant de l’histoire tunisienne contre un hôtel de Sousse, le chef du gouvernement, Habib Essid, a annoncé la construction d’un mur de 168 km le long de la frontière avec la Libye.
Après l’attentat de Sousse, où 38 personnes ont été tuées le 26 juin par un jihadiste tunisien, le gouvernement de Tunis a annoncé la construction d’un mur de 168 km le long de la frontière avec la Libye. Une mesure destinée à endiguer la menace terroriste, a déclaré mardi 7 juillet Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien aux médias du pays.
À la question "et si les jihadistes contournent le mur en passant au sud de Dehiba?" Réponse: "le risque zéro n'existe pas" #Tunisie #Libye
— David Thomson (@_DavidThomson) 8 Juillet 2015Ce mur sera construit entre les villes de Ras Jedir, au bord de la mer, et Dehiba, dans le sud du pays, a annoncé Habib Essid à la radio ShemsFM. Le projet devrait aboutir à la fin de l’année 2015.
L’auteur de l’attentat de Sousse formé en Libye
Selon les dernières informations des autorités tunisiennes, l'auteur de l'attentat de Sousse, Seifeddine Rezgui, âgé de 23 ans, s’était formé au maniement des armes en Libye, pays livré au chaos et séparé de la Tunisie par une frontière poreuse. "Il s'avère qu'il est allé en Libye de manière illégale. Il a été formé à Sabratha", à l'ouest de Tripoli, avait déclaré la semaine dernière le secrétaire d'État chargé de la sûreté nationale, Rafik Chelly.
>> À lire sur France 24 : Attentat de Sousse : Seifeddine Rezgui, du breakdance au jihad
D'après Rafik Chelly, l'assaillant se trouvait en Libye en même temps que les deux auteurs de l'attentat perpétré contre le musée du Bardo, où 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier tunisien) ont été tuées le 18 mars.
Il se peut que les trois jeunes gens se soient connus dans le même camp et aient été formés ensemble mais il n'est pas possible de le confirmer dans l'immédiat, selon le secrétaire d'État.
Depuis l'attentat, le président Béji Caïd Essebsi a également décrété l'état d'urgence sur tout le territoire tunisien pour 30 jours en raison des "dangers menaçant le pays". Une mesure qui inquiète l'association Human Rights Watch (HWR). "L'imposition de l'état d'urgence ne donne pas au gouvernement tunisien le droit de supprimer les droits humains et les libertés fondamentales", prévient l'organisation, dans un communiqué.