Roxana Saberi, la journaliste irano-américaine de 32 ans emprisonnée pendant quatre mois à Téhéran, est arrivée à Washington, une semaine après sa libération. Elle a été condamnée pour espionnage par la justice iranienne.
AFP - La journaliste irano-américaine Roxana Saberi, libérée la semaine dernière après avoir passé quatre mois dans une prison iranienne, est arrivée vendredi aux Etats-Unis, en présence de nombreux journalistes.
"Je suis si heureuse d'être de retour aux Etats-Unis", a-t-elle dit à son arrivée à l'aéroport international de Dulles, qui dessert la capitale, Washington.
"Une des choses qui m'ont gardée en vie a été de me chanter à moi-même l'hymne national", a-t-elle dit à la presse. "J'aimerais remercier personnellement tous ceux qui m'ont soutenue pendant mes 100 jours en prison", a-t-elle ajouté, remerciant notamment le président Barack Obama et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
La jeune femme a été applaudie après son passage en douane par la foule, souvent venue pour accueillir quelqu'un d'autre et qui a appris son arrivée par les équipes de reporters.
La jeune femme avait quitté l'Iran il y a une semaine pour se rendre avec ses parents et son frère à Vienne, en Autriche.
La journaliste de 32 ans, née aux Etats-Unis, a été libérée de la prison d'Evine à Téhéran le 11 mai après qu'un tribunal eut réduit sa condamnation pour espionnage à deux ans avec sursis.
Elle avait été placée en détention en janvier et condamnée en avril à huit ans de prison, suscitant des inquiétudes aux Etats-Unis.
"J'aimerais remercier les organisations de défense des droits de l'homme et mes collègues journalistes, et tous ceux qui ont continué à parler de moi et fait pression en faveur de ma libération", a dit Roxana Saberi vendredi.
Sa condamnation était la plus dure jamais prononcée contre un citoyen ayant la double-nationalité dans une affaire mettant en jeu la sécurité nationale iranienne. Elle était intervenue quelques semaines après que le président américain Barack Obama eut proposé de dialoguer avec Téhéran après trois décennies de relations tendues entre les deux pays.
"J'ai l'impression de vivre un rêve", a dit à l'AFP la mère de la jeune journaliste, Akiko Saberi.