
Des soldats israéliens montent la garde à la frontière israélo-syrienne dans la ville de Majdal Shams, située dans le plateau du Golan sous contrôle israélien, le 17 juillet 2025. © Leo Correa, AP archives
Incursion meurtrière d'Israël dans le sud de la Syrie. Au moins dix personnes ont été tuées par les forces israéliennes dans le sud de la Syrie, a annoncé vendredi 28 novembre au matin la télévision d'État syrienne. "Le nombre de martyrs de l'agression israélienne contre Beit Jinn est passé à dix, dont des femmes et des enfants, tandis que d'autres restent coincés sous les décombres", selon la télévision.
"Au cours de la nuit entre jeudi et vendredi, sur la base de renseignements recueillis ces dernières semaines, des forces (…) ont lancé une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa Islamiya", peut-on lire dans un communiqué de l'armée israélienne publié peu avant.
"Les suspects opéraient dans le village de Beit Jinn, dans le sud de la Syrie, et menaient des activités terroristes contre des civils de l'État d'Israël", poursuit l'armée israélienne, qui précise que lors des échanges de tirs, six de ses soldats ont été blessés, dont trois grièvement.
Le groupe islamiste Jamaa Islamiya, présent au Liban et en Syrie, est un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Des troupes israéliennes au-delà de la ligne de démarcation
Dans la foulée de la chute du dirigeant syrien Bachar al-Assad et de l'arrivée du nouveau pouvoir islamiste à Damas, en décembre 2024, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie.
L'État hébreu a aussi déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie.
Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington. Les deux parties ont indiqué vouloir parvenir à un accord de sécurité.
Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973 ayant consacré l'échec de la Syrie à récupérer la partie du Golan occupée par son voisin.
Avec AFP
