Au menu de cette revue de presse française, jeudi 2 juillet, l’Union européenne dans l’attente du référendum en Grèce, dont le sort divise la France et l’Allemagne. Angela Merkel écoutée par la NSA, et la canicule en France.
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À la une de la presse française, jeudi matin, la Grèce, encore et toujours.
À trois jours du référendum, l’Union européenne s’inquiète d’une consultation démocratique, mais peut-être dangereuse - pour la Grèce, pour la zone euro, et peut-être aussi pour l’UE elle-même, d’après "le Parisien", qui se demande si les Grecs et les Européens seraient au bord du divorce. À en croire le journal, la situation serait perçue différemment, que l’on se trouve à Londres, Berlin ou Paris. "Détachement" au Royaume-Uni, "colère" en Allemagne et "solidarité" en Espagne… Et les Grecs, qu’en disent-ils ? D’après les sondages, les partisans du "non" seraient les plus nombreux, et c’est à eux, que "l’Humanité" a choisi de donner la parole. Parmi eux, Penelope, au chômage depuis cinq ans, ne semble pas sûre que la solution serait de quitter l’euro, mais sait qu’ils sont un million et demi de Grecs à subsister comme elle, "sans revenu mais avec des factures à payer, et des impôts dont il faut quand même s’acquitter". "Il faut dire stop, arrêter tout ça", dit-elle.
Les dirigeants de l’UE, quant à eux, restent divisés. "Le Figaro" revient sur "le désaccord manifeste" apparu ces dernières heures entre François Hollande et Angela Merkel. L’un dit souhaiter un accord d’urgence avec la Grèce, l’autre refuse de négocier quoi que ce soit avant le référendum. "Tsipras sème la zizanie entre la France et l’Allemagne", juge le journal, qui rappelle que c’est finalement la position de la chancelière allemande qui l’a emporté.
"Le Figaro" semble ne pas se remettre de la disparition des Merkozy, cette sorte d’âge d’or de l’Europe, où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel semblaient toujours à l’unisson. Dans un long entretien accordé au journal "le Monde", l’ex-président dit tout le bien qu’il pense, et de la Grèce, et de son successeur. "Aujourd’hui la question est davantage de savoir comment protéger la zone euro du désastre grec que de simplement protéger la Grèce." Les initiatives françaises? "Depuis janvier, qu’a-t-on fait ? Grosso modo rien, si ce n’est recevoir en grandes pompes Alexis Tsipras". Sarkozy revient aussi sur l’ensemble des écoutes dont il a été la cible, qu’elles aient été effectuées à la demande de la justice française ou par la NSA : "Avec le recul, je me demande qui ne m’écoutait pas".
Elle aurait été elle aussi écoutée par les services secrets américains. Angela Merkel qu’on retrouve à la une de "Libération". D’après les documents obtenus par Wikileaks, et publiés jeudi matin par "Libé", Medipart et le "Suddeutsche Zeitung", la chancelière allemande aurait bien été espionnée par les services secrets américains en 2011. C’est ce qu’affirmait déjà "Der Spiegel" en 2013, mais cette fois, ça y est, on en aurait "la preuve", selon "Libération", qui évoque notamment l’existence d’un document classé "GAMMA", détaillant une conversation, datée d’octobre 2011, où la chancelière se montrerait hésitante sur la stratégie à tenir face à la crise grecque.
On termine cette revue de presse avec la vague de chaleur, en France. "Le Parisien" évoque un pays "en surchauffe", avec une illustration qui mérite la palme de l’infographie de l’année...
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