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L'Eurogroupe écarte toute prolongation du plan de sauvetage de la Grèce

Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis, mardi, pour discuter de la demande formulée par la Grèce d'obtenir des prêts européens pour couvrir ses besoins de financement jusqu'en 2017. Une nouvelle rencontre est prévue mercredi.

Ter repetita. Après 2010 et 2012, la Grèce a fait une demande de troisième plan d'aide à l'Union européenne, mardi 30 juin. Les ministres européens des Finances ont décidé de se réunir en urgence afin de discuter de ce nouveau rebondissement de la crise grecque. À l'issue de cette rencontre, Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, a affirmé qu'il était trop tard pour que la Grèce bénéficie d'une prolongation de son actuel plan de sauvetage et que l'attitude des autorités grecques à l'égard de ses créanciers et de l'Europe devait changer avant un accord sur un nouveau programme.

Il a également indiqué qu'une nouvelle téléconférence aurait lieu mercredi matin pour discuter des nouvelles propositions faites par le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Celles-ci sont contenues dans une lettre envoyée mardi par Athènes. Ce document ne précise pas qu'il s'agirait d'un troisième plan d'aide mais évoque des prêts qui seraient octroyés dans le cadre du Mécanisme européen de stabilité pour couvrir les besoins de financement de la Grèce jusqu'en 2017. Il s'agirait d'une enveloppe de 29 milliards d'euros. 

Athènes propose donc de laisser le deuxième plan d'aide mourir mardi 30 juin à minuit et de repartir pour un troisième tour. Mais cette fois-ci sans le FMI qui n'est pas mentionné dans la demande grecque.

Quid du référendum ?

Comme le souligne le "Financial Times", cette nouvelle demande de prêts n'est accompagnée d'aucune proposition de réformes grecques. La lettre fait simplement référence à la proposition du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de revoir les conditions de remboursement de la dette grecque.

Quel sera, en outre, l'impact de cette nouvelle demande sur la tenue du référendum de dimanche ? Les Grecs sont en effet censés se prononcer sur la dernière proposition des créanciers pour étendre l'aide financière actuelle. Une question qui perd toute substance si le gouvernement tourne définitivement la page du deuxième plan d'aide, avec un nouvel accord.

Mais un éventuel troisième plan est loin d'être acquis. Angela Merkel a fait savoir qu'elle refusait de négocier avec Athènes "une nouvelle aide" avant le référendum.

Avec AFP