À deux semaines des législatives au Liban, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, en visite à Beyrouth, a affirmé que l'aide de son pays "dépendra" de la politique du prochain gouvernement. Le Hezbollah dénonce une "ingérence".
Le vice-président américain, Joe Biden, a affirmé vendredi à Beyrouth que son pays "évaluera" son programme d'aide au Liban "en fonction de la politique du gouvernement" issu des législatives du 7 juin, que pourrait remporter le Hezbollah, bête noire de Washington.
Biden, qui effectuait cette semaine des visites en Serbie et au Kosovo, doit rencontrer le président libanais Michel Sleiman, le Premier ministre Fouad Siniora et le président de la chambre Nabih Berri.
Les Libanais sont appelés aux urnes le 7 juin dans une élection qui s'annonce serrée entre d'une part une alliance autour du Hezbollah, formation chiite soutenue par la Syrie et considérée comme terroriste par Washington, et d'autre part la coalition anti-syrienne majoritaire au parlement.
Les analystes prédisent une légère poussée du Hezbollah et de ses alliés lors de ces élections, mais aucune enquête d'opinion fiable n'a pu confirmer ces prévisions.
Le Hezbollah a quant à lui critiqué la visite du vice-président américain, dénonçant une "ingérence" à deux semaines de législatives cruciales pour le Liban.
Depuis 2006, l'aide militaire fournie par les Américains à l'armée libanaise s'élève à plus de 400 millions de dollars, en fourniture de pièces d'artillerie, d'armes légères, de véhicules, de munitions, de chars et de drones.
Cette aide a été renforcée afin de permettre à l'armée libanaise de s'opposer au Hezbollah, dernière faction armée issue de la guerre civile entre 1975 et 1990.
Biden répétera également le soutien des Etats-Unis à un Liban souverain et indépendant, reprenant le credo développé par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton lors de sa visite au mois d'avril.