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Sur l’antenne de France 24 dimanche, le président de l’Assemblée burundaise, Pie Ntavyohanyuma, a déclaré avoir profité d’une réunion à Genève pour quitter le pays. Il dénonce l’attitude du président Nkurunziza.

Pie Ntavyohanyuma, le président de l’Assemblée nationale burundaise, a appelé dimanche 28 juin sur l’antenne de France 24 le président Pierre Nkurunziza à renoncer à briguer un troisième mandant lundi.

"À la veille des élections […],  j’aimerais interpeller son excellence le président de la République […], et j’aimerais lui dire que ce forcing vers les élections n’a pas de sens", a déclaré ce membre des Forces pour la défense de la démocratie, le parti du président Nkurunziza.

S’exprimant depuis la Belgique où il est "contraint de rester, étant donné les difficultés qu’il y a dans [son] pays", il rappelle que, selon la Constitution du Burundi et les accords d’Arusha [signés en Tanzanie le 28 août 2000], le troisième mandat que brigue l’actuel président est illégal.

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La semaine dernière, l'un des vice-présidents du Burundi, Gervais Rufyikiri, avait, lui aussi, quitté le pays pour la Belgique. Il avait alors invoqué des menaces et humiliations à son encontre.

La décision prise en avril par Pierre Nkurunziza de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle a déclenché une vague de violence  qui a déjà fait 70 morts selon l'Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh) et des dizaines de milliers de déplacés, notamment au Rwanda.