
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU (photo), est arrivé au Sri Lanka pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les camps accueillant les réfugiés qui ont fui les combats entre l'armée et les Tigres tamouls.
La guerre est officiellement terminée au Sri Lanka, mais la situation humanitaire de ceux qui ont fui les combats est loin d’être réglée. Les ONG estiment que près de 280 000 civils ont déserté l'ultime zone de conflit entre l'armée et les séparatistes tamouls, dans le nord-est de l’île, pour trouver refuge dans des camps situés à proximité.
Colombo s’est officiellement engagé à reloger les déplacés dans les six prochains mois, mais plusieurs associations déplorent, pour l'heure, les restrictions imposées par les autorités dans plusieurs camps. Seule l'aide alimentaire d'urgence a, en effet, reçu l'autorisation d'y pénétrer, ce qui exclut l'aide humanitaire apportée par les organisations telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les agences de l'ONU.
C’est dans ce contexte que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, se rend dans le pays, pour tenter d'infléchir la position de Colombo, qui reste sourd aux appels lancés pour lever les restrictions sur l’acheminement de l’aide. Le porte-parole du département d’État américain, Ian Kelly, a lui aussi demandé jeudi au gouvernement sri-lankais "de permettre au CICR et à l'ONU d'entrer immédiatement dans l'ancienne zone de combat pour évaluer les besoins et l'état des blessés".
Jeudi, un porte-parole de l’ONU a pu, de son côté, se rendre dans certains camps de réfugiés. "Les autorités ne veulent pas que des gens en sortent clandestinement avant d'être contrôlés", a-t-il affirmé. Colombo indique en effet vouloir vérifier que des combattants tamouls ne se sont pas glissés parmi les populations civiles.