
Le géant automobile américain General Motors devrait être placé en faillite dans les prochains jours, selon le "Washington Post". Les autorités américaines lui ont donné jusqu'au 1er juin pour se restructurer sans leur intervention.
REUTERS - L'administration américaine se prépare à placer le constructeur automobile General Motors en faillite la semaine prochaine, rapporte jeudi le Washington Post citant des sources proches des négociations.
Suivant les termes de ce plan de faillite, la compagnie devrait toucher un peu moins de 30 milliards de dollars de prêts fédéraux supplémentaires, précise le journal.
Ce chiffre est une base de négociation entre le gouvernement américain et GM et il pourrait être appelé à évoluer, de même que la date de cette mise en faillite.
Le gouvernement a déjà fait savoir qu'il envisageait de prendre au moins 50% des parts dans la compagnie une fois que celle-ci sera restructurée et quil se réservait le droit de désigner les dirigeants de la nouvelle structure, indique le Post.
Le journal annonce également que l'administration se prépare à prendre des mesures concernant un autre constructeur, Chrysler, dès la semaine prochaine.
Si, comme cela est largement attendu, GM se met en faillite, ses actifs sains seront rapidement vendus à une nouvelle compagnie détenue par le gouvernement, avait expliqué une source proche du dossier mardi.
L'Etat paierait pour l'acquisition des actifs et se porterait garant pour les 6 milliards de dettes assurées du constructeur. Il passerait également l'éponge sur les 15,4 milliards de dollars de prêts d'urgence déjà consentis par le Trésor.
L'équipe gouvernementale qui supervise les restructurations de GM et de Chrysler a donné jusqu'au 1er juin à General Motors pour restructurer ses opérations et démontrer qu'elle est viable sans l'aide du gouvernement.
Dans le cas contraire, GM devra se mettre en faillite.