Athènes et ses créanciers vont tenter jeudi de parvenir à un accord préliminaire en vue de le présenter à la mi-journée aux ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles. Mais les négociations semblent dans l'impasse.
Les négociations sur la dette grecque piétinent. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et ses créanciers espèrent toutefois trouver un accord préliminaire à présenter dans la journée aux ministres des Finances de la zone euro, lors des discussions qui reprennent jeudi 25 juin à Bruxelles.
Une réunion au sommet s'est tenue pendant environ deux heures dans la nuit de mercredi à jeudi entre Alexis Tsipras et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la directrice générale du FMI Christine Lagarde et le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.
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"Perte de confiance"
Mais le chef du parti Syriza a quitté les discussions vers 1 h du matin et un responsable de son gouvernement a déclaré : "Le gouvernement grec reste ferme sur ses positions".
Mercredi soir, le gouvernement de gauche radicale grecque a, par ailleurs, pour la première fois depuis le début des négociations retiré des propositions qu'il avait présentées à ses créanciers, afin de satisfaire l'opinion publique et son parti, alors que l'accord, s'il est trouvé, devra obligatoirement être ratifié par le Parlement grec.
Selon des sources gouvernementales grecques, deux propositions ont été retirées de la liste, dont l'augmentation des cotisations sur les retraites, jugée impopulaire. La partie grecque cherchait, selon ces sources, à les compenser par d'autres mesures financièrement équivalentes.
"Nous n'avions rien de tangible sur quoi travailler", a confié un responsable de la zone euro proche des discussions. "La perte de confiance devient extrême. Il est difficile de voir comment nous pouvons continuer."
Côté grec, on a critiqué toute la journée les contre-propositions des "institutions", jugées "absurdes" par le ministre d'État pour la coordination du projet gouvernemental, Alekos Flabouraris.
Le spectre d'un échec des négociations
Le temps presse : il ne reste plus que cinq jours avant la date butoir d'un remboursement au FMI qui alimente les craintes de défaut de paiement de la Grèce, aux conséquences imprévisibles.
Le déblocage d'une tranche d'un prêt en suspens depuis presque un an (7,2 milliards d'euros), ou à défaut un geste financier de la BCE, sera nécessaire pour qu'Athènes honore cette échéance.
Pour l'obtenir, le gouvernement grec doit se mettre d'accord avec ses créanciers, UE et Fonds monétaire international (FMI), sur des réformes et des mesures d'économies budgétaires.
Alexis Tsipras et les créanciers de la Grèce s'étaient déjà réunis pendant de longues heures mercredi après-midi, pour tenter de parvenir à une ébauche d'accord, avant une réunion des ministres de Finances de la zone euro dans la soirée.
Avec AFP