A la Une de la presse française, ce matin, l’Europe et la Grèce sur la voie du compromis après le sommet extraordinaire d’hier soir.

Les concessions grecques pourraient ouvrir la voie à un accord, cette semaine: «jamais en 5 mois l’accord entre Athènes et ses créanciers n’aura été aussi proche», veut croire le Figaro, qui précise qu’il y a un «mais»: les dernières promesses d’économies présentées par Alexis Tsipras doivent encore être évaluées. «La course contre la montre pour sauver la Grèce», continue, donc. «Le sprint final tourne à la course de demi-fond», estime l’Opinion, qui explique qu’en attendant un éventuel accord, c’est la BCE qui assure l’intendance. La banque centrale européenne aurait remis la main à la poche hier matin, pour un montant non dévoilé. Attention aux chiffres qui pourraient fâcher… D’après le Parisien, depuis 2010, 226,5 milliards d’euros ont été prêtés par la zone euro et le FMI à la Grèce - «une somme colossale et inédite», qui aurait servi à 85 % à rembourser les créanciers privés du pays, d’après la Commission pour la vérité sur la dette grecque. Le Parisien qui livre également un autre chiffre, la somme que la lutte contre la fraude fiscale devrait rapporter à la France pour l’année 2014: 19,3 milliards d’euros.

Il est aussi pas mal question, ce matin, d’autres négociations, les discussions, en France, sur les retraites, qui seraient en train de «s’enliser», d’après les Echos. Les partenaires sociaux ont finalement décidé de reporter les négociations au mois d’octobre prochain, rapporte le quotidien, qui déplore «un nouveau délai regrettable». Les Echos jugent «indispensable de prendre des mesures incitant à la prolongation de la durée d’activité» - de travailler plus longtemps.

Pas d’avancée en vue, non plus, sur la justice des mineurs, selon l’Humanité, qui juge pourtant «urgent de remettre sur pied l’ordonnance de 1945», que Christiane Taubira souhaite voir renouer avec ce qui serait son esprit originel, l’éducation avant la sanction et l’atténuation  des peines. Le projet est dans les cartons depuis des mois, la ministre de la Justice s’impatiente, et dit qu’elle est prête à mettre sa démission dans la balance. Le gouvernement, lui, semble nettement moins pressé, et la droite crie au «laxisme» et à la «culture de l’excuse». Très remonté depuis la loi sur le mariage homosexuel, le Figaro ironise sur cette garde des Sceaux qui «ne démissionne pas, mais menace régulièrement de le faire», cette «effrontée», qui «s’autorise à jouer les divas».

A la Une également, une «folle affaire», racontée par le Parisien: une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l’Inra, pour les besoins de la science, aurait fini par se retrouver dans la chaîne alimentaire. Qui l’a mangé? Nul ne le sait - mais l’histoire de ce «mouton OGM», pose évidemment une question préoccupante en termes de sécurité alimentaire.

Pour terminer tout autre chose, l’officialisation, aujourd’hui, de la candidature de Paris pour les JO 2024. «Paris entre dans la course», annonce 20 minutes. Si la capitale décroche enfin ces JO, après les échecs de 1992, 2008 et 2012, rappelle le Figaro, elle les accueillera tout juste un siècle après la dernière fois.

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