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L'armée syrienne sécurise une route pétrolière près de Palmyre

L'armée syrienne a sécurisé, lundi, une route d'acheminement de pétrole près de Palmyre, aux mains des jihadistes de l'organisation de l'EI depuis un mois. Mais une attaque imminente de cette cité antique est peu probable.

L'armée syrienne avance à l'ouest de Palmyre. Elle a notamment réussi à sécuriser, lundi 22 juin, une route d'acheminement de pétrole près cette ville antique capturée il y a un mois par le groupe jihadiste État islamique (EI) qui a truffé d'explosifs ses trésors archéologiques.

Toutefois, malgré l'envoi de renforts militaires et le bombardement aérien intense de Palmyre dans le centre du pays, rien ne laisse présager une imminente attaque pour reprendre la cité historique, le régime se concentrant sur les lignes d'approvisionnement en énergie dans la zone.

Palmyre est un joyau archéologique du désert syrien, mais ses environs sont une région carrefour pour l'extraction du gaz et du pétrole et leur acheminement vers les villes sous contrôle du régime en guerre contre les rebelles depuis plus de quatre ans.

Priorité aux champs pétroliers

L'armée syrienne avait la semaine dernière repris ce champ à l'EI. Sa priorité reste les champs pétroliers et gaziers autour de Palmyre, qui alimentent en électricité Damas, Banias sur la côte, et Homs. Il est peu probable qu'elle s'attaque pour le moment à Palmyre où elle n'a pas de soutien populaire, selon des observateurs. Elle cherche également à sécuriser la zone afin de protéger la ville de Homs, directement menacée.

Le journal syrien "Al-Watan", proche du régime, a confirmé "une progression de manière significative de l'infanterie syrienne dans la zone d'al-Biyarat al-Gharbiya". Il a aussi fait état de nouveaux raids intenses de l'aviation syrienne sur l'EI à Palmyre.

Jazal est l'un des deux derniers champs pétroliers aux mains du régime, en plus du champ gazier de Chaer (centre). Il produit 2 500 barils par jour, selon l'hebdomadaire économique en ligne Syria Report.

La production de gaz est passée de 8,7 milliards de mètres cubes avant le début du conflit en 2011 à 3,6 actuellement, selon le ministère du pétrole. Quant au pétrole, la production officielle totale est tombée à 9 329 barils par jour en 2014 contre 380 000 avant la guerre.

Dimanche, l'EI a miné les célèbres ruines de Palmyre, faisant craindre un désastre pour ce site inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité. Mais il n'était pas clair dans l'immédiat si l'intention des jihadistes, qui ont déjà détruit des trésors archéologiques en Irak, était de menacer de s'en prendre au site pour empêcher l'armée d'avancer vers la ville.

Avec AFP