
Réagissant au discours de Barack Obama, au cours duquel ce dernier a indiqué vouloir fermer Guantanamo, l'ancien vice-président Dick Cheney a défendu avec ardeur le "programme d'interrogatoires poussés" dont il passe pour l'instigateur.
AFP - L'ancien vice-président américain Dick Cheney a affirmé jeudi que les méthodes d'interrogatoire "poussé" utilisées à l'encontre de terroristes présumés "endurcis" avaient sauvé des vies américaines.
"J'étais et je demeure un partisan de notre programme d'interrogatoires poussés. Ces techniques d'interrogatoires étaient utilisées sur des prisonniers endurcis, sur lesquels d'autres méthodes avaient échoué", a-t-il expliqué.
"Les critiques de notre politique cherchent à nous faire la leçon sur le thème de la nécessité d'être en conformité avec les valeurs américaines", a-t-il dit, "mais aucune des valeurs qui sont chères aux Américains n'oblige les responsables au service du public à sacrifier des vies innocentes pour épargner des choses déplaisantes à un terroriste en captivité".
"Derrière la réaction hystérique aux techniques d'interrogatoires poussés, il y a de manière plus large une méconnaissance des menaces auxquelles notre pays est toujours confronté", a affirmé l'ancien vice-président de George W. Bush.
M. Cheney, qui fut l'un des grands instigateurs des pratiques controversées d'interrogatoire assimilées à de la torture, s'exprimait juste après un grand discours du président Obama sur la sécurité nationale.
Ce dernier a affirmé sa détermination à fermer le camp de détention de Guantanamo et s'est dit résolu à défendre à la fois la sécurité des Américains et les grandes valeurs des Etats-Unis, estimant que l'un ne peut se faire sans l'autre.