La mission navale prévue par l’Union européenne (UE) pour lutter contre le trafic de migrants en Méditerranée a été lancée lundi 22 juin par les ministres des Affaires étrangères des pays membres. Elle sera, dans un premier temps, limitée à une surveillance accrue des réseaux de passeurs.

L'opération est censée, in fine, permettre de détruire les embarcations utilisées par les trafiquants au plus près des côtes libyennes, et notamment les "bateaux mères" qui servent à tracter en haute mer des radeaux de fortune chargés de migrants.

Mais, en l'absence d'une résolution du Conseil de sécurité autorisant l'usage de la force dans les eaux territoriales libyennes, elle sera très limitée à ce stade.

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Les premiers déploiements de navires de l’opération, baptisée EU Navfor Med et dont le QG est à Rome, sont attendus dans une semaine. La semaine dernière, une source européenne avait expliqué à l’AFP que la mission aurait pour but "d'écouter, de voir, d'analyser" les activités des trafiquants grâce à l'utilisation de navires militaires, d'avions patrouilleurs maritimes, de drones et de sous-marins.

"Il fallait une réponse européenne"

L'idée d'une telle mission est née "il y a exactement deux mois après la mort de 900 personnes" dans le naufrage d'un chalutier chargé de migrants, au large de la Libye à la mi-avril, a rappelé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en arrivant à la réunion.

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"Il fallait une réponse européenne", a-t-elle souligné, en assurant que ce déploiement militaire faisait partie d'un ensemble de mesures de l'UE pour répondre à la crise des migrants en Méditerranée.

"Je suis impressionnée par l'unanimité et la vitesse avec laquelle nous avons mis ceci en place", s'est félicitée la diplomate.

Avec AFP