![Article 49-3 : la motion de censure de l’opposition rejetée à l’Assemblée nationale Article 49-3 : la motion de censure de l’opposition rejetée à l’Assemblée nationale](/data/posts/2022/07/20/1658315161_Article-49-3-la-motion-de-censure-de-l-opposition-rejetee-a-l-Assemblee-nationale.jpg)
À l’issue de débats à l’Assemblée nationale, la motion de censure déposée par Les Républicains et l’UDI contre le gouvernement a été rejetée, jeudi. L'opposition reprochait au gouvernement le recours controversé à l’article 49-3 pour la loi Macron.
Sans surprise, la motion de censure déposée par Les Républicains et l'UDI contre ce qu'ils ont jugé être "un coup de force" du gouvernement a échoué à l'Assemblée nationale. Elle n'a recueilli, jeudi 18 juin, que 198 voix, loin des 289 nécessaires à son adoption.
En vertu de l'article 49-3 de la Constitution, le projet de loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques" est considéré adopté en nouvelle lecture. Le texte doit désormais repartir une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin avant une adoption définitive à l'Assemblée "avant le 14 juillet", selon les vœux de François Hollande.
Si la motion de censure déposée par Les Républicains et l'UDI avait été votée, ce vote aurait pu entraîner la chute du gouvernement.
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Le rejet de cette motion de censure n’est pas une surprise car la droite est loin d'atteindre avec 190 députés la majorité absolue de l'Assemblée (289 voix), même avec le renfort d'au moins neuf des dix députés Front de gauche, lesquels voyaient dans ce vote "le seul moyen" de s'"opposer au texte".
Manuel Valls accusé de "violenter la Constitution"
Farouchement opposés au "recours abusif" au 49-3 pour faire passer une nouvelle fois le projet de loi Macron, différents responsables politiques se sont succédés, jeudi, à la tribune d’un Hémicycle aux quatre cinquièmes vide. Cet absentéisme s'expliquait notamment par le fait que les socialistes n'avaient pas besoin d'être présents, car seules comptaient les voix favorables à la motion de censure.
À l’ouverture des débats, le chef de file du groupe Les Républicains, Christian Jacob, a notamment adressé une violente charge à l’endroit de Manuel Valls. "On se souviendra de vous ici comme le Premier ministre qui a humilié et trahi sa majorité, qui a violenté le Parlement et notre Constitution pour un tout petit dessein : se maintenir coûte que coûte à Matignon", a-t-il asséné.
La motion de droite dénonçait notamment "trois années de perdues dans les réformes : pas de réforme de l'État, du code du travail, du financement de la protection sociale".
Pour leur part, en dépit de leur opposition au projet de loi Macron et de leur colère contre le "passage en force" de Manuel Valls, la quasi-totalité des écologistes et "frondeurs" PS avaient exclu de voter la censure.
Avec AFP