
Le Conseil législatif de Hong Kong a opposé jeudi son veto à un projet de réforme électorale. Soutenu par le gouvernement central de Pékin, ce texte était contesté par les élus et les militants pro-démocratie de l'opposition.
Sans surprise, le parlement hongkongais a rejeté jeudi 18 juin le projet controversé de réforme électorale soutenu par Pékin mais contesté par les députés pro-démocratie. Ces derniers se sont unis pour dire non à ce texte. Seuls huit députés ont voté pour le texte, 28 votant contre, dont la totalité des 27 parlementaires pro-démocratie. La plupart des parlementaires pro-Pékin ont pris la porte en signe de protestation.
Pour être adopté, le projet devait recueillir la majorité des deux tiers des 70 voix au Conseil législatif (Legco, le Parlement local) pour avoir force de loi. "Ce texte n'a pas recueilli la majorité des deux tiers des voix", a déclaré Jasper Tsang, le président du Legco. "J'annonce que le texte a fait l'objet d'un veto."
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Le texte, concocté par le gouvernement de Hong Kong sous le contrôle du gouvernement central chinois, prévoyait pour la première fois d'instaurer le suffrage universel, alors que le chef de l'exécutif était jusqu'alors désigné par un collège de grands électeurs loyal à Pékin. Mais, pour ses opposants, il s’agissait d’une "parodie" de suffrage universel, car le Parti communiste chinois aurait gardé la main haute sur le processus, puisque seuls deux ou trois candidats adoubés par un comité aux ordres de Pékin auraient été autorisés à se présenter.
Cette réforme avait provoqué des tensions politiques à l’automne dernier. Des dizaines de milliers de militants pro-démocratie avaient paralysé une partie de la ville plus de deux mois durant, donnant naissance au désormais célèbre "mouvement des parapluies".
Ils réclament aujourd’hui encore une véritable élection démocratique, conformément à la promesse de Pékin lors de la restitution du territoire à la Chine en 1997.
Avec AFP et Reuters