Des soldats israéliens ont tué dimanche un Palestinien en le percutant avec leur véhicule lors d'affrontements près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, selon des responsables des services de sécurité palestiniens. Une version démentie par Israël.
Abdallah Ghanayem avait 21 ans. Il est mort dimanche 14 juin dans des circonstances troubles. Selon les autorités palestiniennes, le jeune homme est décédé après avoir été percuté par une jeep de soldats israéliens dans le village de Qafr Malik, où des heurts ont éclaté à la suite d'un raid de l'armée dimanche à l'aube.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a indiqué qu'un Palestinien qui avait lancé un engin incendiaire vers une jeep avait été tué "lorsque le véhicule s'est renversé sur lui".
Mais un habitant de Qafr Malik a démenti cette version. La victime, a-t-il dit, n'a pas lancé de bombe incendiaire sur le véhicule militaire. Il se rendait à pied sur son lieu de travail quand il aurait été renversé.
Selon l'ONU, c’est le onzième Palestinien tué en Cisjordanie par des soldats israéliens depuis le début de l'année 2015.
Un incident à l'heure d'un rapport controversé
Cet incident intervient alors qu’Israël vient de remettre un rapport controversé selon lequel aucun civil n’a été visé lors du conflit de juillet-août 2014. Les affrontements avaient fait près de 2 200 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils selon l'ONU.
"Le rapport montre du doigt le Hamas qui, selon Israël, a poussé les combats dans des zones où des civils étaient présents, explique Pierrick Leurent, correspondant de France 24 à Jérusalem. Le rapport affirme aussi qu'Israël a dû faire face à des combattants déguisés en civils, ce qui explique selon elle le grand nombre de personnes tuées durant cette offensive".
it"La décision israélienne de nier avoir visé des civils à Gaza est la suite logique de ce qu'Israël a fait dans la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP Ehab Bseiso, porte-parole du gouvernement d'union palestinien depuis Ramallah en Cisjordanie occupée.
Ce rapport publié dimanche, "ne change rien à [la position palestinienne] qui est de réclamer une enquête internationale".
Avec AFP