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Hillary Clinton veut des États-Unis qui profitent à "l’Américain ordinaire"

Pour son premier grand meeting de campagne samedi à New York, Hillary Clinton a exposé son programme politique pour la présidentielle de 2016. Objectif affiché: servir "l’Américain moyen".

Hillary Clinton l’affirme : "l'économie [devra servir] les Américains moyens et pas seulement ceux qui sont au sommet".

Pour son premier discours public de campagne sur l’île Franklin Roosevelt, la candidate démocrate, qui n’avait jusque là organisé que des consultations en petits comité, a promis de se battre pour une prospérité partagée et une économie "au service chaque Américain", citant pêle-mêle ouvriers, infirmières de nuit, camionneurs, agriculteurs, anciens militaires...

Beaucoup de social, peu de politique étrangère

"Je ne suis pas la candidate la plus jeune" a-t-elle reconnu, "mais je serai la plus jeune femme présidente de l’histoire des États-Unis… et aussi la première grand-mère" a-t-elle relevé. Un changement de ton pour une stratégie grand public afin de faire mentir les critiques qui l’accusent d’être avant tout une représentante de l'élite politique connaissant mal le quotidien des électeurs.

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Lors de ce discours d’une heure, Hillary Clinton a répété samedi son engagement en faveur des droits des homosexuels, de régularisations massives de sans-papiers ainsi que d'une réforme du système de financement électoral.

Rien en revanche sur le sujet qui divise le camp démocrate : l’accord de libre-échange avec onze pays riverains du Pacifique (TPP). Vendredi soir, plusieurs parlementaires ont refusé de voter une loi accordant à Barack Obama des pouvoirs accrus pour conclure cet accord.

57% des Américains ne la jugent pas "digne de confiance"

Mais le sujet auquel l'ex-First Lady a consacré le plus de temps est celui des femmes et des enfants. Elle a dénoncé les écarts de rémunération entre hommes et femmes et proposé de généraliser les congés maladie et la pré-scolarisation des enfants avant cinq ans. Une façon de se démarquer de ses rivaux pour la primaire démocrate, le sénateur Bernie Sanders et l'ancien gouverneur du Maryland Martin O'Malley.

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Hillary Clinton n’a a priori pas de soucis à se faire, les sondages la donnant largement favorite aux primaires de son parti. Mais son problème d'image persiste et s’est renforcé avec l’affaire de ses emails privés : la proportion d'Américains estimant qu'elle n'est pas "honnête et digne de confiance" est passé de 49 à 57% entre mars et juin, selon un sondage CNN.

Du côté des Républicains, on ironise en tout cas sur le discours d’Hillary Clinton : "Elle ferait un 'troisième mandat' de Barack Obama", a réagi le républicain Scott Walker, candidat non déclaré aux primaires.

Avec AFP et Reuters.