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Pour Obama, Poutine cherche à recréer l'Empire soviétique

Le président américain Barack Obama s'en est directement pris à son homologue russe, Vladimir Poutine, depuis le sommet du G7, en l'accusant de ruiner son propre pays au nom de la recherche "insensée de la gloire passée" de l'URSS.

Les nostalgiques de la Guerre froide vont être comblés. Le président américain Barack Obama s’en est pris directement lundi 8 juin à son homologue russe, Vladimir Poutine, l’accusant de chercher à faire renaître la gloire passée de l'Union soviétique.

Et d’ajouter que la politique de Moscou est source de graves souffrances pour le peuple russe. Des propos qui ne risquent pas de réchauffer la relation glaciale qu’entretiennent les deux hommes depuis plusieurs années.

C’est dans le cadre du sommet du G7, où les dirigeants des grandes nations industrialisées se sont dits prêts à prendre si nécessaire de nouvelles mesures contre la Russie, accusée de soutenir les rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine, que Barack Obama a formulé cette attaque contre Valdimir Poutine.

"Il doit prendre une décision", a déclaré le chef d’État américain en évoquant son homologue russe. "Souhaite-t-il continuer de ruiner l'économie de son pays et l'isoler davantage au nom de la recherche insensée de la gloire passée de l'empire soviétique, ou peut-il admettre que la grandeur de la Russie ne dépend pas de la violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté d'autres pays ?", a-t-il demandé.

Consensus pour continuer de soutenir Kiev

Exclue de ce sommet pour la deuxième fois consécutive, la Russie, qui faisait auparavant partie du G8, a minimisé l'impact de son absence, disant préférer des réunions aux "formats différents", plus efficaces et qui reflètent mieux, selon elle, les équilibres économiques mondiaux.

Des sources au sein du G7 ont rapporté que la situation en Ukraine, où des séparatistes pro-russes affrontent les troupes gouvernementales, avait occupé les deux tiers des discussions lors du dîner de dimanche soir, consacré à la politique étrangère. Une source, qualifiant de "catastrophique" l'état de l'économie ukrainienne, a indiqué qu'un consensus avait émergé parmi les convives pour continuer de soutenir Kiev.

En mars dernier, les pays membres de l'Union européenne se sont entendus pour maintenir leurs sanctions contre la Russie jusqu'à ce que l'accord de cessez-le-feu signé le 12 février à Minsk soit pleinement appliqué, mais une reconduction des sanctions n'a pas été formellement entérinée par les Vingt-Huit.

Avec Reuters